La tricherie est un caillou dans la chaussure de l’éducation. Présente sous différentes formes, nos universités n’en sont point épargnées. Un étudiant, Jean (pseudo), nous en parle sans ambages.
Quand je faisais l’école secondaire, je pensais que la tricherie était l’apanage des élèves paresseux, bêtes et impolis. Arrivé à la fac, la désillusion me frappa de plein fouet, lorsqu’un étudiant m’affirma sans honte : Muri Kaminuza utimenye ntiwohava! François de La Rochefoucauld a peut-être raison : « Il n’appartient qu’aux grands hommes d’avoir de grands défauts…” La tricherie est donc là, dans sa grande diversité.
« Tricherie », c’est dur comme mot. Alors, pour en masquer l’âpreté, on la déguise sous moult vocables argotiques, des termes mignons qui en disent long : Kunobera, Gupanga akarere, kwicara...