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Burundi : 10 choses à savoir à propos du nouveau code électoral

L’Assemblée nationale a adopté mercredi 17 avril le Code électoral qui régira les élections de 2020. Entre autres nouveautés, la hausse de la caution des candidats à l’élection présidentielle et la prorogation de la période de campagne électorale.

Tous les présidentiables burundais ne seront pas à mesure de se faire élire en 2020. Le code électoral récemment adopté par les élus du peuple porte au double la caution. Elle passe de 15 millions à 30 millions Fbu. Et ce, pour raison d’éviter des candidatures de publicité.  

Le même texte fait état du remboursement de la caution en totalité en deux cas : « Si la candidature est déclarée irrecevable et si le candidat obtient au moins 5 % aux suffrages exprimés au premier tour ».

Le retrait de la candidature ne donne pas droit au remboursement mais, il a plutôt pour effet la réparation des coûts engagés par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).   

Trois scrutins au même jour

En plus, le Code électoral met l’accent sur la particularité de la nationalité de naissance du candidat à la présidentielle comme c’est le cas dans la Constitution en vigueur. Il devra « jouir uniquement de la nationalité burundaise d’origine et être âgé de 40 ans au moment de l’élection ».

Un membre d’un organe dirigeant d’un parti politique ne pourra se porter candidat à une élection au titre d’indépendant qu’après l’expiration d’un délai de deux ans depuis son éviction ou sa démission de son parti politique d’origine. Il devra en témoigner par une déclaration d’une candidature indépendante pour vérification de non-appartenance.

Aux élections de 2020, trois scrutins, et pas n’importe lesquels, seront tenus au même jour. D’abord, l’élection présidentielle mettant en place l’occupant de la plus haute fonction de la République.  

Puis les élections législatives dont les résultats, en plus de permettre la répartition des sièges à l’Assemblée nationale, donne l’idée sur la composition du gouvernement.

Ensuite, les communales dont l’issue donne aux communes des administrateurs et des conseils communaux. La période consacrée à la campagne électorale pour ces trois élections passe de deux à trois semaines.

À qui profitera le remplacement d’un indépendant ?

Le candidat indépendant aux législatives devra recueillir 40 % des suffrages dans la circonscription où il se sera fait élire. Quant à la cooptation, elle se fera seulement entre partis politiques et non avec les indépendants qui se présenteront à titre individuel.   

En cas de décès, de démission, d’inaptitude physique ou d’incapacité permanente, le remplacement d’un indépendant profitera au parti ayant obtenu le plus faible des suffrages. Un indépendant se présente à titre individuel, donc sans suppléant.

À ce sujet, le Code électoral met en exergue la volonté d’éviter le recours aux élections partielles uniquement pour les indépendants qui entraîneront des coûts et charges pour l’État.  

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