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SOCIETE

À bas la dictature du soutien-gorge

Le soutien-gorge, cet accessoire que toute Bujumburoise qui se respecte doit arborer pour diverses raisons ne serait qu’une grosse arnaque. Vous en doutez? Un peu de lumière…

Quelle est la première chose qu’une femme fait en rentrant chez elle ? Voir si tout est en ordre à la maison ? Si les enfants ont bien mangé ? Eh ben, non ! Plutôt, ce sera enlever son soutien-gorge ! Bon sang, quel bonheur ! Quel soulagement, après des heures, les nénés emmitouflés, asphyxiés, de les laisser à l’air libre. Vous ne me croyez pas ? Vous n’êtes pas obligés. Demandez à vos sœurs, copines, femmes, amantes, et vous m’en direz des nouvelles.

Quelle femme n’a jamais eu envie de retirer son soutien-gorge durant une conférence,  en classe, dans une fête, ou au milieu d’un dîner, juste pour mieux respirer, pour se sentir libérée. Mais diverses raisons la poussent à ne pas se défaire cet attirail infernal.

On m’avait dit que…

Mettons de côté la réprobation de la société quand on voit des bouts de seins pointer sous une chemise. Oublions le mimétisme qui nous pousse à adopter le comportement des autres. Concentrons-nous sur toutes ses idées reçues autour du soutien-gorge, et elles sont légion.

«Si tu portes le soutien-gorge alors que tu as encore de petits seins, ils vont s’affaisser vite», «Ne pas mettre de soutien-gorge transformerait nos seins en gants de toilette.»… Toute petite, quand on jouait, il y avait une tendance de mettre des avocats dans des soutiens gorges, car, paraît-il, plus tard, on aurait des seins en forme d’avocats, ou de pommes vertes. Tenez encore, on m’a chuchotée, que si je dormais couchée sur le ventre, ma poitrine allait s’aplatir. (Depuis, je ne dors que sur le dos!)

Je ne nie pas l’aspect un peu «confort» et sécurité quand on porte ce sous-vêtement. Et aussi, le coté sexy et l’assurance que ça procure. Mais, les études sont là : la raison pour laquelle on porte ce sous-vêtement est fausse au départ. Il n’a jamais été prouvé scientifiquement que le soutien-gorge avait une quelconque efficacité sur le maintien de la poitrine. C’est le poids de celle-ci et la qualité de la peau qui sont responsables du relâchement que l’on observe avec les années. Par contre, arborer un soutien-gorge est néfaste pour son maintien, car la poitrine est composée de ce qu’on appelle « les ligaments de Cooper », des ligaments qui conservent les seins dans une sorte de «filet suspenseur», c’est-à-dire : une sorte de soutien-gorge naturel. Malheureusement, celui-ci, s’il n’est pas utilisé, s’atrophie.

Liberté pour les seins

Ne pas porter de soutien-gorge serait bénéfique. Non, ce n’est pas une blague. Une étude en 2013 du professeur Rouillon sur 330 jeunes sportives a démontré les bénéfices esthétiques de l’absence de soutien-gorge : les seins se raffermissent et les mamelons remontent en moyenne de 7 mm en un an. Sans soutien-gorge, la poitrine s’embellit et gagne en fermeté.

Mesdames, vivre les seins libres serait aussi meilleur pour la santé, mais tout n’est que question de choix. Pour les adeptes de la lingerie fine, douce, soyeuse, profitez-en bien. Sinon, au fond de nous-même, nous savons que la liberté commence là où le soutien-gorge s’arrête.

 

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