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Pourquoi l’entrepreneuriat au Burundi a encore du chemin à faire

Avec un taux de chômage avoisinant les 65%, la plupart des jeunes burundais se sont tournés vers l’entrepreneuriat pour s’en sortir. Mais le chemin est encore très long.

Voici en quelques points pourquoi je pense que l’entrepreneuriat au Burundi a encore du chemin à faire.

On n’est pas prêt!

Tout simplement parce que se prendre en charge, être son propre patron n’est pas dans le cursus scolaire burundais. On ne nous a jamais appris à prendre des risques, à évaluer des marchés, à penser par nous-mêmes. Notre système éducatif est fait pour façonner des fonctionnaires. Il n’y a qu’à voir comment les évaluations et examens qu’on nous donnait à l’école, on devait rendre textuellement, mot pour mot, les cours appris, malheur à celui qui suivait son propre raisonnement.

Concurrence déloyale

Le mot fibre entrepreneuriale existe pour une raison. Il y a des gens qui sont nés pour les affaires, tu leur présentes une idée et ils te créent un business plan en un rien de temps, étudient le marché et présentent le produit avec une efficacité remarquable. Mais malheureusement, à peine, ton produit est sur le marché, qu’une autre personne recopie ton idée. La concurrence déloyale, par manque de vision et d’originalité hypothèque l’avenir de bien d’affaires.

Manque de leadership

Le leadership, un terme emprunté à l’anglais, définit la capacité d’un individu à mener ou conduire d’autres individus ou organisations dans le but d’atteindre certains objectifs. On dira alors qu’un leader est quelqu’un qui est capable de guider, d’influencer et d’inspirer mais pour cela il faudra que ce dernier ait une vision et la volonté de changer certaines choses car la plupart de nos entrepreneurs profitent juste de la notoriété que cette appellation leur donne, pour rafler les financements, les dons extérieurs, les voyages de formation… une façon comme une autre en somme de se faire de l’argent rapidement et facilement.

Les pouvoirs publics

Enfin, l’entrepreneuriat s’offre comme la solution-miracle au chômage tant décrié ces derniers temps. De nos jours, il est devenu fréquent de voir des jeunes dans la moyenne d’âge de 35 ans qui créent des startups dans le recyclage, l’agrobusiness, des petites entreprises naissent dans la mode, l’art, le sport, les médias, etc. Les autorités devraient prendre conscience qu’en investissant d’une façon éducative et financière dans cette population active beaucoup de problèmes seraient résolus.

 

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