Le chômage et les abandons scolaires ont leur pesant d’or dans les causes qui poussent la jeunesse burundaise à se prêter à la manipulation et instrumentalisation des politiciens. Ces jeunes deviennent à la fois acteurs et victimes des violences perpétrées lors des périodes pré-électorales et électorales.
C’est un fait. Et il faut le souligner d’emblée: la population burundaise est jeune. REJA et Adisco, dans leur étude sur l’état des lieux de l’emploi des jeunes au Burundi, estime que plus de 60% de la population sont des jeunes. Mais là n’est pas le problème. Car dans la même étude, le chômage chez cette jeunesse burundaise est trois fois plus élevé que chez les personnes âgées de 35 ans et plus. Il est passé de 60% en 2016 à 65% fin 2017. Alarmant.
Parallèlement à cela, il se remarque des abandons scolaires inquiétants . Pour la seule année 2016, ils étaient des centaines des milliers d’élèves à avoir déserté les salles de classe. 204 095 pour être précis. Soit un taux d’abandon de 15,1% alo...