Avoir sa carte d’identité n’est pas toujours signe qu’on n’a rien à se reprocher. Pourtant, à Bujumbura, elle semble être le sauf-conduit ultime. Aux contrôles policiers, tu en as, tu es irréprochable ; tu n’en as pas, tu es pire qu’un tueur en série…
Il est 21h30, on fait la queue au parking de bus pour Musaga, sans réel espoir d’en trouver un qui serait toujours en activité. De loin et un quart d’heure après, j’aperçois, au niveau de la BCB, des phares projeter vers nous. L’espoir réapparaît et tous les gens autour de moi se mettent bien à la ligne.
Au moment d’entrer, le convoyeur, très autoritaire, nous fait une remarque : « Vérifiez d’abord si vous avez sur vous, vos pièces d’identité. Je n’embarque personne avant de me montrer sa carte nationale d’identité ». Quand on commence à en rigoler, un homme visiblement éméché lui répon...