Inarunyonga (à ne pas confondre avec «son fils» de Runyonga) est un personnage dont nous avons entendu parler depuis notre enfance. Mais qui était-elle réellement?
Son évocation suffit pour nous détendre et attirer notre attention. C’est un personnage qui pose les problèmes de valeurs et de non-valeurs du Burundi traditionnel. Connue pour son manque de pudeur, son cynisme mais aussi pour son sens de l’humour, elle fait figure d’antimodèle féminin, une femme à ne pas imiter.
Et contrairement à Samandari dont la trace géographique n’existe pas, la légende voudrait qu’Inarunyonga soit localisée à Ngozi, au nord du pays. Un bosquet, ku gasaka ka Inarunyonga, près du bureau du gouverneur de province fait d’ailleurs allusion à son existence. Une existence qui ne reste que légendaire tout de même.
Évoquant Inarunyonga dans son «Essai d’analyse de la satire des mœurs dans les contes de Samandari et Inarunyonga», Patrice Manirakiza fait de cette dernière, d’un côté, le symbole de la malignité (comme quand elle trompa le roi en se passant pour un homme), de la lâcheté parent...