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Buja by night pour les nuls

Alors tu veux savoir à quoi ressemble Bujumbura la nuit ? Voici un petit guide de choses à connaître.

Si tu crois que la déclaration universelle des droits de l’Homme a été mise en vigueur depuis longtemps, c’est que tu n’as jamais essayé d’entrer au Toxic un vendredi soir… Là-bas, tu sauras pourquoi tous les hommes ne naissent pas libres et égaux.

Si tu crois que les inégalités raciales sont une histoire ancienne, c’est que tu n’as pas encore essayé de sauter dans la piscine d’Arena avec ou plutôt sans un Muzungu…  Allez demander à mon ami Abdoul a.k.a Kunta Kinte.

Si tu crois que les week-ends ne durent que 3 jours, c’est probablement que tu n’as pas encore eu la chance d’expérimenter les lundis méchants de 5/5 à Bwiza. Là-bas, on soigne la gueule du bois du dimanche à coup de déhanchés, de bière et de bonne rumba.

Si tu crois que l’arche de Noé se limite à la Bible, c’est que tu n’as pas encore essayé le Cristal Lounge bar, chaque espèce y est représentée les week-ends. Riches, moins riches, occidentaux, orientaux, c’est comme dirait l’autre, la tour de Babel.

Si tu crois que les boîtes de nuit secrètes n’existent pas, c’est sûrement que tu n’as pas encore eu les cartes d’accès secrètes du Panoramique club. Chut. On n’en dira pas plus.

Si tu crois que Buja dort la nuit, ce que tu n’as jamais fréquenté la quatrième avenue de Bwiza. Les échoppes ne ferment pas, les badauds se bousculent dans la rue, les taxis klaxonnent jusqu’au matin, et la raison de tout ce boucan, c’est la chaude Escotisse. Chaude dans tous les sens du terme.

Si tu crois avoir tout vu dans ta vie, c’est que tu n’as pas encore visité les boîtes de nuit de Kamenge, Guerra en l’occurrence. Là-bas on danse comme on l’entend, on boit comme on le peut, sans soucier du qu’en dira-t-on. L’ambiance sans fard.

Si tu dis avoir tout expérimenté, va dormir, tu es un mythomane. As-tu déjà mis les pieds à Buyenzi 25 chez Mukono? Là-bas, on n’y va pas pour danser sur les derniers hits du moment. Seuls les vrais comprendront.

Puis il y a nos bars bâtis à l’image même de notre société. Pas trop chics, pas trop bruyants, certains n’ont même pas de DJ ou encore de radios, d’où leur charme. Les gens chuchotent quand ils voient quelqu’un passer, car dans ces bars-là, tout le monde se connaît et discute en permanence de tout et de rien, on y refait le monde quand ça ne va pas en réalité. Bienvenue chez Gérard.

Une petite suggestion par contre à Waka waka. La musique italienne ça va encore mais quand vous commencez à mettre la radio italienne avec les émissions italiennes, c’est se moquer de nous autres. Déjà qu’on boit des hollandaises… Un peu de répit ne serait pas trop demander.

Ps: les seules boîtes de nuit qui vous feront voir les cieux sont les églises du dimanche matin gérées par un pasteur congolais, le culte commence à 10h pour finir à 20h.

#JeSorsDoncJeSuis

 

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