Vingt-huit années après la signature de la charte de l’unité nationale au Burundi! De l’eau a coulé sous les ponts, mais pas que. Du sang et des larmes aussi. La si idéalisée unité nous reste ce que le grand amour était pour l’héroïne de Flaubert : une interminable quête.
«Elle se répétait : J’ai un amant! un amant! se délectant à cette idée comme à celle d’une autre puberté qui lui serait survenue. Elle allait donc posséder enfin ces joies de l’amour, cette fièvre du bonheur dont elle avait désespéré», écrivait Gustave Flaubert, dans Madame Bovary. Dans le couvent où elle a passé son enfance, Emma Rouault, que la postérité retiendra par Madame Bovary, s’était truffée de lectures romantiques. Elle s’était gavée de tous ces fantasmes qu’une âme qui se croit être une Virginie attendant son Paul peut se permettre. Un peu comme nous, bizarrement...