Il y a plus d’une année de cela, le gouvernement burundais entreprenait un programme de rapatriement volontaire de réfugiés en collaboration avec le HCR et les organisations partenaires. Et ils sont des milliers, ces Burundais réfugiés en Tanzanie, à être retournés dans leur pays. Mais par contre de l’autre côté de la Kanyaru, le retour reste timide. Pourquoi?
Alors que bon nombre de réfugiés burundais en Tanzanie continuent d’affluer, de l’autre côté de la Kanyaru, j’ai nommé le Rwanda, aucun mouvement massif de retour volontaire ne se fait remarquer alors que ses camps et villes hébergent un nombre important de Burundais qui y ont trouvé refuge. Une situation qui n’est pas sans susciter des interrogations dont la principale est : «Serait-ce dû au conflit entre les deux pays?» La question mérite d’être posée, surtout que même le président de la République du Burundi dans son message à l’occasion du nouvel an 2019 a reconnu que les 30.000 Burundais (des chiffres qui restent à vérifier tout de même) qui seraient rentrés du Rwanda l’auraient été par expulsion. Une expulsion qui ne concernait pas, notons-le, ceux qui logent dans les camps ou qui sont reconnus par la HCR comme réfugiés.
Cet état de fait m�...