Site icon LE JOURNAL.AFRICA

Twittoscopie : les «Gilets jaunes», invités surprise dans le débat burundais

Le mouvement de protestation en France dit « des Gilets jaunes » a retenu l’attention de plus d’un. Sur la twittosphère burundaise, il a été à l’origine de comparaisons, de moqueries et de quelques piques diplomatiques. Éclairage. 

 Bien que comparaison ne puisse en aucun cas être raison, on ne peut se passer de trouver des points communs aux manifestations que connaît le Burundi depuis 2015 et la mobilisation des « Gilets jaunes » en France. Un mouvement spontané, l’immixtion d’autres États, une demande de démission jusqu’à l’emploi d’un vocabulaire bien assimilé au pays de Nyaburunga.  

Si en France on comptabilise le nombre des manifestations en termes d’actes, on se souviendra qu’au Burundi, on parlait des jours. Jour 1, jour 2, 3, 4… Et même si les raisons du déclenchement ne sont pas les mêmes, la gestion des manifestations en France comme au Burundi a fait pianoter les claviers de nos portables dans la sphère burundaise de l’oiseau bleu.  

La twittosphère burundaise a consenti autant de temps que les Français dans cette crise des gilets jaunes. Un moment intéressant pour oublier nos propres maux enfin ?  

Souveraineté : reine des arguments étatiques 

C’était surprenant de voir la France soulever cette notion de souveraineté pour balayer d’un revers de la main les critiques de la Maison-Blanche. Un argument qui a été retourné contre elle avec les élections congolaises.  

Comme on le sait tous, on ne peut pas faire ombrage au soleil. À celui qui a dit que tout se paie ici-bas, certains abatwip peuvent le remercier car ils y ont trouvé du réconfort. Le seul mot capable de renverser toute forme d’immixtion d’un État dans les affaires d’un autre État. La preuve en est que la France a fini par l’invoquer sans ambages : la souveraineté.  

Ce mot qui fait la pluie et le beau temps à Bujumbura s’est retrouvé dans le trend en Afrique comme en France. Le malheur des uns fait toujours le bonheur des autres n’avait pas tort. Et ce n’est pas qu’en football que c’est vérifiable. Même en politique. 

Ce bonheur ayant été perçu dans les tweets de certains Burundais. Ils s’en sont donné à cœur joie au jeu de moqueries. Et comme on pouvait s’y attendre, l’ambassadeur de France au Burundi a répliqué. De quoi mettre les abatwip dans tous leurs états.  

Le samedi dans tous les coups 

Les samedis et leurs merveilleuses matinées ne nous bercent plus. La grasse matinée étant devenue un luxe, on se lève pour crier à qui veut nous imposer sa vision du Burundi que nous ne sommes plus leur colonie. Le samedi est aussi le jour chéri des gilets jaunes pour rappeler au président Macron que ce sont eux les boss qui l’emploient.  

C’est par quelle magie que les gilets jaunes ont-ils réalisé que les samedis sont plus propices que les autres jours ? On peut se dire à voix basse qu’en réalité, ils ne vont pas l’avouer, c’est certain, mais ils nous ont encore piqué une richesse : les manifestations des samedis. On inspire… Levons nos chalumeaux. 

Une police copy paste ? 

« Nous avons vu la police française à l’œuvre , criaient des voix entendues au cœur de l’Afrique. L’ombudsman burundais n’y a pas manqué. En deux tweets, il a marqué son point. C’était sans attendre la réaction du représentant de l’État Français au Burundi. L’ambassadeur de France n’y est pas allé par quatre chemins. Sa réponse a encore irrité plus d’un. Certains demandant le retrait de son accréditation auprès de l’État burundais.  

Le monde reste finalement le même. Personne ne voudrait qu’on fouine dans ses affaires. 

 

Quitter la version mobile