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Un Burundi vert : un rêve qui prend corps

Attristé par la désertification progressive de sa terre natale, Emmanuel Niyoyabikoze a décidé de se lancer dans un projet de plantation d’arbres et de fleurs. Et le succès est au rendez-vous.

«Je voudrais avoir planté 1million d’arbres dans trois ans», tel est le souhait de ce jeune étudiant à l’Institut national de la santé publique qui s’est donné comme initiative de verdir le pays dans un projet qu’il a appelé «Greening Burundi». L’idée de ce projet a vu le jour après le camp d’été organisé par Yaga en août 2018 dans lequel il a participé. Grâce à la formation en élaboration des projets donnée pendant le camp, il a pu mettre sur papier son idée et l’a démarrée en octobre de la même année.

«Après avoir eu une petite formation à l’Office burundais de protection de l’environnement, j’ai acheté des sachets et des semences au même endroit et je suis allé les planter à Bubanza  ma province natale», raconte Emmanuel. Pour y arriver, il loue une place près d’une petite rivière pour faciliter l’arrosage de plus de 40.000 plants d’arbres notamment l’eucalyptus, grevellea, calliandra, cedrella, terminalia superba et la papaye. Ayant commencé tout seul à remplir de terre les centaines de petits sachets, il travaille maintenant avec trois journaliers et quatre bénévoles.  

À ce jour, plus de 18.000 arbres ont déjà été plantés dans cinq écoles dont trois fondamentales et deux lycées, mais aussi dans l’entourage. Les écoliers et élèves de ces établissements ainsi que la population locale, viennent prendre ces plants gratuitement et vont les planter eux-mêmes, souvent aidés par Emmanuel. À côté des écoles, des fleurs ont également été plantées à la commune et à la zone de Bubanza.

Depuis qu’il a débuté son projet, Emmanuel a eu quelques soutiens grâce aux réseaux sociaux. «Après que certains médias aient écrit des articles sur mon projet, une personne m’a envoyé par la poste des semences à partir du Portugal», indique-t-il.

Les défis ne manquent pas

«Je donne ces arbres gratuitement mais je dois payer les journaliers et ça me coûte cher», fait-il savoir. Il a encore besoin de plusieurs choses pour avancer comme des arrosoirs, plus de sachets pour empaqueter de nouveaux arbres, des tentes pour protéger les arbres du soleil, les pompes à insecticides et les engrais naturels. «Tout cela coûte de l’argent et je ne peux pas y arriver tout seul, c’est pour cela que j’ai besoin d’aide ».

Malgré tout, le jeune environnementaliste continue son projet et espère voir un jour un Burundi tout vert.  

 

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