Près de 200 000 personnes sont privées d’eau potable, parmi elles au moins 100 000 enfants sinistrés du volcan Nyiragongo. Ces derniers sont exposés à des maladies d’origine hydrique ; surtout le choléra. En effet, l’UNICEF a mis en place 15 stations de chloration d’urgence de l’eau propre.
La pénurie d’eau potable se manifeste dans certaines localités du Nord-Kivu frappées par l’éruption du volcan Nyiragongo en mai. En effet, cette situation affecte une partie de Goma et le territoire de Nyiragongo.
La coulée de lave du 22 mai et les mouvements sismiques ont endommagé le circuit de distribution d’eau. Sur ce, plusieurs familles se dirigent au lac Kivu pour s’approvisionner en eau.
«Chaque matin, nous sommes obligés de parcourir une longue distance pour avoir de l’eau», s’exprime Marie Lunanga. Elle ajoute qu’elle n’a pas les moyens de s’approvisionner auprès des citernes privés installés dans son quartier.
Le prix d’un bidon de 20 litres d’eau varie entre 200 et 300 francs congolais.
«Les prix des denrées alimentaires ont sensiblement augmenté. Le coût de la vie a doublé. Sans eau potable en permanence, mes enfants sont exposés au choléra. Je quitte Katindo 2 (quartier katoyi) jusqu’au lac Kivu tous les jours, nous avons vraiment besoin de l’eau», précise Mme Lunanga.
Le défi majeur est d’éviter la flambée des maladies d’origine hydrique qui pourrait avoir des conséquences désastreuses pour les enfants, explique In Hye Sung, spécialiste des urgences à l’UNICEF.
«Les enfants de moins de 5 ans ont la plus forte incidence de choléra et sont plus susceptibles d’en mourir. Il est donc essentiel que nous veillons à ce que les familles aient accès à de l’eau potable dès que possible», indique Hye Sung.
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Une résolution face à cette problématique
Pour pallier cette problématique, l’UNICEF et la Regideso travaillent ensemble pour mettre en place une dérivation pour afin de fournir de l’eau à une partie du système.
Sur douze quartiers de la ville de Goma touchés par l’endommagement du circuit de distribution, huit sont déjà servis. Il ne reste que quatre quartiers qui ne sont pas encore approvisionnés d’ici la fin des travaux. Deux de ces quartiers pourront être alimentés d’ici la fin de travaux de mise en place d’une deuxième dérivation.
Noté que près du lac, 15 stations de chloration d’urgence ont été mises en place par l’UNICEF face aux bénéficiaires.
Le volcan Nyiragongo, considéré comme le volcan le plus dangereux d’Afrique
Ses coulées de lave peuvent dévaler une pente à 100 km/h, selon les spécialistes. Il est le volcan le plus actif d’Afrique et est considéré par les spécialistes comme l’un des plus dangereux.
Une précédente éruption, en janvier 1977, avait tué plusieurs centaines de personnes.
Ce stratovolcan qui a fasciné des générations entières de volcanologues est, avec le Nyamuragira, l’un des deux volcans encore en activité de la chaîne des Virunga.
Il se situe dans la région très peuplée de Goma et constitue une menace pour environ 1,5 million d’habitants.
Situé près de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo
(RDC), le Nyiragongo.
Par Augustin Sadiki Mulume