"Nous militants (…) renouvelons notre confiance au président de l’ADF-RDA, (Alliance pour la démocratie et la fédération – Rassemblement démocratique africain) à Me Gilbert Noël Ouédraogo (…) et le désignons et l’investissons candidat du parti à la présidentielle de 2020", selon une motion lue à la clôture d’un congrès à Bobo Dioulasso,
"J’accepte d’être investi comme candidat de l’ADF-RDA et je me battrai (…) Je mesure la gravité du moment, l’importance de l’acte, le poids de la responsabilité mais je n’ai pas peur", a lancé Gilbert Ouédraogo, sous les acclamations des militants à qui il a promis une "une campagne inédite pour une victoire certaine".
Ancien parti unique au pouvoir, l’ADF-RDA n’avait plus présenté de candidat à une élection présidentielle depuis le retour du Burkina à l’ère démocratique dans les années 90.
Ce parti, qui était devenu la deuxième force politique du pays au début des années 2000, avait rallié le pouvoir en soutenant la candidature de Blaise Compaoré à la présidentielle de 2005 puis en 2010.
Plusieurs fois ministre, Noël Ouédraogo avait notamment appelé en octobre 2014 les députés de son parti à voter pour la modification de l’article 37 de la Constitution, qui devait permettre à Blaise Compaoré de se maintenir au pouvoir.
Blaise Compaoré a été finalement renversé par une insurrection populaire le 31 octobre 2014.
Gilbert Ouédraogo avait tenté de se présenter à la présidentielle de 2015, organisée après un an de transition, mais sa candidature avait été rejetée en vertu d’une loi excluant les proches de Compaoré ayant soutenu la modification de la constitution.
Le Burkina Faso organisera en octobre 2020 la deuxième élection présidentielle post-insurrection, après celle de 2015, remportée par Roch Marc Christian Kaboré, également un ancien proche de Blaise Compaoré qui était entré dans l’opposition quelques mois avant la chute de Compaoré.
Avec AFP
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