Martin Fayulu a tenu un meeting devant des milliers de personnes dans un stade bondé à Butembo, une des villes exclues des élections du 30 décembre dernier pour raison d’épidémie d’Ebola et d’insécurité.
Il a, comme il le fait depuis la proclamation des résultats de la présidentielle, dénoncé ce qu’il appelle le "hold up" électoral qui a consacré la victoire d’un autre opposant, Félix Tshisekedi, à ce scrutin.
" Si l’on vous dit que votre fils a réussi à l’examen, on lui donne le bulletin mais en réalité il a triché, est-ce que vous serez content ? Les parents, dites-moi, comment vous allez écrire l’histoire du Congo ? Lumumba avait dit que nous allons écrire l’histoire de ce pays. Est-ce qu’on va écrire l’histoire de ce pays avec la fraude, le mensonge ? A quoi servent les élections s’il faut voler ?, " s’est plaint M. Fayulu.
A la communauté, il a rappelé que le peuple congolais était "le souverain primaire" dont il faut respecter la volonté exprimée dans l’urne.
Butembo n’a pas eu d’élections le 30 décembre, tout comme Beni et Yumbi. La Céni a prévu les législatives nationales et locales le 31 mars pour ces régions mais pas la présidentielle dont le vainqueur, le président Félix Tshisekedi, a été confirmée par la Cour constitutionnelle.
M. Fayulu a entamé une tournée d'explication dans les provinces. Samedi, il sera à Beni. Dimanche, à Goma puis en Ituri. Et lundi, à Kikwit à l'Ouest de la RDC.
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