L’Armée nationale libyenne (ANL), autoproclamée par le maréchal Haftar, a indiqué dans un bref communiqué avoir frappé "trois groupements des bandes tchadiennes et leurs alliés".
Les frappes menées près de la ville de Murzouk, dans le sud de la Libye, ont été "violentes et douloureuses" pour les groupes visés, a ajouté l’ANL, sans donner plus de précisions sur les cibles.
L’ANL avait déjà annoncé dimanche avoir mené une frappe aérienne contre des groupes de "l’opposition tchadienne" dans la même région.
Il n’était pas possible dans l’immédiat de déterminer si les groupes tchadiens que l’ANL affirme avoir frappé, ont un quelconque lien avec le groupe de rebelles tchadiens que la France dit avoir bombardé à plusieurs reprises ces derniers jours.
L’ANL mène depuis mi-janvier une opération militaire visant selon elle à "purger le Sud (de la Libye, ndlr) des groupes terroristes et criminels".
Cette opération fait toutefois courir le risque de raviver les tensions dans une région marginalisée et marquée depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, par des combats tribaux et ethniques sanglants entre les communautés Toubou, Touareg et des tribus arabes.
Plus de sept ans après la chute de Kadhafi, la Libye reste profondément divisée avec, d’un côté, un gouvernement d’union nationale (GNA) basé dans la capitale Tripoli (nord-ouest), issu d’un processus onusien. Et, de l’autre, un cabinet parallèle appuyé par l’ANL autoproclamée du maréchal Khalifa Haftar, qui règne sur le nord-est du pays.
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