Les déplacés de la chefferie des Bahema Boga à Boga, en Ituri, vivent sans eau potable ni aide depuis trois ans. Confrontées à la faim et au manque de soins, ces familles endurent une situation critique. Le président du comité des déplacés, lance un appel urgent aux autorités.
À Boga, dans le territoire d’Irumu, en Ituri, les déplacés de la chefferie des Bahema Boga vivent dans des conditions inhumaines, privés d’eau potable et abandonnés depuis trois ans sans aide humanitaire. Fuyant les violences armées depuis plus de cinq ans, des centaines de familles déplacées à Boga font face à une pénurie dramatique d’eau potable, à un manque criant de nourriture et à un accès limité aux soins.
« Nous sommes à bout. Sans eau potable dans l’aire de santé de Rubingo, la mort nous guette », avertit Daniel Bahemuka, président du comité des déplacés, lors d’une interview accordée à la presse locale le samedi 2 août 2025..
Dans cette région isolée, l’accès à l’eau est un défi. Les déplacés parcourent de longues distances ou puisent dans des rivières insalubres, s’exposant à des maladies. Enfants, femmes enceintes et personnes âgées sont particulièrement touchés. La pénurie d’eau potable accroît les risques de maladies diarrhéiques, tandis que les centres de santé locaux, sous-équipés, ne peuvent répondre à une crise sanitaire.
Daniel Bahemuka exhorte les autorités congolaises, les ONG et les âmes charitables à intervenir d’urgence. « Nous avons besoin d’eau, de nourriture et de médicaments pour survivre », insiste-t-il.Abandonnés depuis trois ans, les déplacés de Boga ne demandent qu’un minimum de dignité. Leur survie dépend d’une mobilisation immédiate pour leur fournir l’essentiel, à commencer par l’accès à l’eau potable.
Gloire Kambale GT