Certains vêtements de seconde main auraient des maladies transmissibles. Pense Uwera Claudine, la patronne d’UCOCO Brand, une marque de vêtements burundais.
A cet effet, au cours d’une conférence de presse animée en décembre dernier, la DG-UCOCO Brand encourage un habillement local.
En effet, Mme Uwera présente son entreprise UCOCO Brand comme une solution pour l’accoutrement au Burundi. Selon elle « pas vraiment de raisons d’importer des vêtements usagés ». Uwera Claudine ajoute que « Les gens doivent changer les mentalités et porter le made in Burundi.»
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Le fond réel du rejet des habits de seconde main
Hormis la raison premièrement citée ci-haut (des maladies), « S’habiller localement témoigne le patriotisme.» Telle est la vision de l’entreprise de mode UCOCO Brand.
Cette femme styliste affirme que l’esprit du patriotisme et de la dignité nationale est manifesté à travers le mode.
Dr Uwera plaide pour une loi interdisant la friperie sur le territoire burundais et la réduction des taxes aux stylistes.
Qu’en est-il des consommateurs des vêtements usagés ?
Les raisons d’acheter des vêtements usagés sont multiples : économiser, effectuer du recyclage… intervient Nsabimana Sylvestre consommateur des fripes.
En échange avec notre reporter au marché de Kamenge, M. Nsabimana affirme qu’il n’a jamais porté un vêtement neuf. À en croire M. Nsabimana « Les vêtements de seconde main sont moins coûteux. » Ajoutant un petit calcul « Je porte un bataillon de 5000 fb et une chemise de 2000fb (3.60$ le tout).»
Nsabimana conclut que c’est moins comparativement aux neufs qui devaient lui couter plus de 50.000fb (25.74$) le tout, au magasin.
Par Freddy bin Sengi
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