Des femmes stériles à Uvira déplorent les violences psychologiques dont elles sont victimes dans leurs foyers. L’organisation Genre Actif pour un Devenir meilleur de la femme, GAD, alerte sur les cas des violences oubliés par les défenseurs des droits humains et plus particulièrement les droits des femmes.
La communauté marginalise les femmes qui n’ont pas eu la chance d’avoir des enfants, une chose qui met ces victimes dans la situation des violences permanentes, déclare Abigaël Bitonto Aimée, Coordinatrice du GAD, dans une interview accordée à Le Journal.Africa. Pour elle, ces femmes sont méprisées, injuriées voire même victimes de violences physiques de la part des leurs maris et de la belle-famille sous l’œil impuissant des défenseurs des droits humains.
« Ces femmes méritent une protection exceptionnelle vue les conditions qu’elles traversent dans la communauté. Pour tout stérilité, la communauté ne pointe du doigt qu’à la femme alors que selon des statistiques médicales les hommes auraient un taux élevé de stérilités que les femmes », martèle-t-elle.
Hélène Mapendo, une jeune femme de 31 ans et mariée depuis trois ans, déplore les mépris dont elle est victime depuis sa première année de son mariage. «Ma belle-famille m’attaque chaque jour et exige à mon mari de prendre une deuxième femme », déplore-t-elle. Parfois humiliée et méprisée, cette femme passe des nuits blanches en train de pleurer suite à la stigmatisation qu’elle est victime dans son foyer.
Impacte de cette violence sur la vie de ces femmes
3 à 5 femmes stériles sont victimes des traumatismes chaque année dans la ville d’Uvira, rapporte le Psychologue Patrick Maso. Ce Psychologue de la polyclinique la fraternité d’Uvira, précise qu’il reçoit un petit nombre des femmes stériles victimes de cette violence psychologique car la plupart d’entre elles fréquentent les tradipraticiens, les marabouts et quelquefois elles partent dans des chambres des prières pour chercher des solutions.
Pour Jacques Kimina, Psychologique de profession, sur le plan psycho-sociale, cette femme n’est pas heureuse, elle n’a pas confiance à elle-même, elle est stigmatisée. Cette dernière perd les capacités d’entreprendre et elle accepte tout ce qu’on lui suggère afin préserver son mariage . Elle vit les stress au quotidien, elle est traumatisée ça peut l’amener à la stérilité secondaire, elle est exposée à plusieurs maladies, conclut M. Kimina.
Christine Kafuchi, Cheffe de parquet près du tribunal de paix d’Uvira et procureure de la république, condamne fermement les stigmatisation des femmes liées à l’infertilité. À en croire notre source, toutes les infractions doivent être condamnées une fois dénoncées. Les violences basées sur les genres qui touchent les hommes mais aussi les femmes doivent aussi être reportées pour que les violences qui en découlent amènent les auteurs aux sanctions.
Joséphine Mungubi