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Mort de Luca Attanasio : Le directeur de cabinet du VPM de l’Intérieur suspendu pour faute administrative

Le Directeur de cabinet du vice-Premier Ministre en charge de l’intérieur, Bulakali Mululunga, vient d’être démis de ses fonctions. Signataire d’un communiqué attribuant la mort de l’ambassadeur italien Luca Attanasio aux rebelles Hutus rwandais des FDLR, Bulakali Mululunga est reproché d’avoir fait et publié ce communiqué “sans mandat ni qualité”. Sa suspension, à en croire les services du ministère de l’intérieur, est conforme aux dispositions de l’article 31 du règlement n°20/016 du 27 mars 2020.

“Le Vice-Ministre de l’intérieur faisant l’intérim du Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières en mission officielle, porte à la connaissance du public que Monsieur BULAKALI MULULUNGA, Directeur de Cabinet Adjoint du Ministère a eté suspendu de ses fonctions ce mardi 23 février 2021 pour avoir signé et publié sans mandat, ni qualité, un communiqué officiel le lundi 22 février 2021 sur certains médias nationaux et internationaux au nom du Vice-Premier Ministre Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières engageant le Ministère et le Gouvernement de la République à la suite de l’assassinat de l’Ambassadeur de la République d’Italie et compagnons, en Province du Nord-Kivu”, peut-on lire dans le communiqué de la vice-primature de l’intérieur.

Le lundi 22 février, le jour même du meurtre de Luca Attanasio, le directeur de cabinet du VPM Gilbert Kankonde a signé un communiqué au nom du gouvernement pour relever que ce dernier n’a pas pu assurer les mesures de sécurisation particulière au convoi ni en venir à l’aide faute d’informations.

Le communiqué de ce directeur de cabinet arguait que les services de sécurité et les autorités provinciales, n’avaient pas d’informations sur la présence du convoi dans cette partie du pays pourtant réputée instable et en proie à l’activisme de certains groupes armés rebelles nationaux et étrangers.

Selon la même source, à l’heure actuelle, l’une des quatre personnes kidnappées lors de l’attaque du convoi a été retrouvée par les éléments des FARDC qui continuent à ratisser l’axe où le drame est survenu.

Cette version a été aussitôt démentie par les rebelles FDLR qui, à leur tour, ont exigé qu’une enquête internationale soit diligentée pour établir les responsabilités. Ces rebelles, à travers leur porte-parole, disent être aussi prêts à donner leur version de vérité.

Stéphie MUKINZI

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