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SANTE

Santé : l’infertilité est une maladie traitable et guérissable

L’infertilité touche de nombreuses personnes au Burundi et dans le monde. Pas des chiffres propres pour le pays. Selon l’OMS, 186 millions de personnes sont touchés par l’anomalie au niveau mondial. Face à ce problème mondial, le Burundi, à travers le laboratoire de biologie, joue son rôle primordial dans le traitement de cette anomalie.

Le 9 décembre 2022, l’Association Nationale des Technologistes Biomédicaux du Burundi (ANTEBBU) professionnels, a organisé une conférence d’échange sous le thème apport du laboratoire en santé sexuelle et reproductive. Ici, l’objectif est de contribuer à la lutte contre l’infertilité et les violences faites aux femmes, ainsi que des couples infertiles chez les populations vulnérables du Burundi.

Jean Bosco Nyabenda, biotechnologiste, a fait savoir que l’infertilité est l’incapacité à concevoir après un an de rapports sexuels réguliers, non protégés. Les rapports sexuels fréquents et non protégés induisent une grossesse chez 50% des couples dans les trois mois, chez 75% des couples dans les six mois et chez 90% des couples sous un an.  

Il a précisé que les causes de l’infertilité comme les troubles spermatiques sont à ≥ 35 % des couples, dysfonction ovulatoire ou moins fréquemment, la diminution de la réserve ovarienne est d’environ 20%, dysfonctions tubaires et anomalies pelviennes environ 30%, la glaire cervicale anormale et facteurs non identifiés, environ 10%.

Avec ces causes cités, M. Nyabenda a élucidé que la maladie est traitable comme celle des anomalies structurelles de l’appareil génital, voire même endocriniennes.

Des conséquences ne manquent pas

Les conséquences d’une infertilité dans la société et l’incapacité à concevoir entrainent souvent des sentiments d’anxiété, de tristesse, de frustration, de colère, de culpabilité, l’amertume et l’inutilité.

Jean Bosco Nyabenda a expliqué que le traitement de la cause primaire est qu’il y a des médicaments pour induire l’ovulation ou la spermatogenèse.

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Les techniques de reproduction assistée consistent en une manipulation  des spermatozoïdes et des ovocytes ou des embryons in vitro pour générer une grossesse. Les ovocytes et spermatozoïdes sont recueillis auprès des parents ou de donneurs, et un embryon ou les gamètes sont transférés dans l’appareil reproducteur de la femme après culture in vitro.  

Eddy Noel Ngabire, médecin, a martelé que les causes de l’infertilité sont nombreuses. Il a cité entre autre un mode de vie incorrect, une mauvaise alimentation et les causes exogènes (environnementales) à savoir le tabac, l’alcool ainsi que les expositions professionnelles comme les gens qui travaillent dans les industries métallurgiques.

Il a ajouté qu’il y a des métaux lourds comme le plomb et le dioxyde de carbone qui peuvent entrainer une infertilité, les infections uro-génitales et les traumatismes, les antécédents de chirurgie, les infections présentes et lointaines qui peuvent interférer avec la spermatogenèse.

Des habits à l’origine de l’infertilité ?

Eddy Noel Ngabire a par ailleurs expliqué que les habits serrés peuvent être aussi à l’origine de l’infertile. Il a même interpelé les hommes de ne pas porter des sous-vêtements serrant les testicules. Car la fabrication des gamètes masculins bien faites nécessite une température normale de 32 à 35 degré. Alors toutes les températures qui sont au-delà peuvent marteler les spermatogenèses.

Selon les données de l’OMS, les causes de l’infertilité masculine sont les troubles séminaux (10%, défaillance testiculaire, 9%, autres 7%, obstruction 6%, cryptorchidie 6%, 25% idiopathique et 37% varicocèle.

Les statistiques de la chirurgie réparatrice et le taux de perméabilisation est de 30 à 70%, avec taux de grossesse ultérieure de 10 à 50%. Aussi qu’après la chirurgie varicocèle, la possibilité de grossesse s’élevé de 30 à 40%. Également, l’insémination intraconjugale à un taux 15 %.

Emanuel Hakizimana, président de l’ANTEBBU, a fait savoir que le domaine de l’infertilité au Burundi n’est pas exactement pris en considération. Il est difficile de trouver des statistiques exactes et précises de l’infertilité. Ce qui a poussé à organiser cette conférence. Les statistiques de l’OMS en Afrique montrent que la moyenne d’environ 105 couples est à un stade de ne pas avoir d’enfant dans la première année.

Ce laboratoire a pour objectif de contribuer à l’innovation du système de santé burundais par le biais du développement de la profession de laboratoire de biologie médicale et ses professionnels. L’ANTEBBU a été agréée depuis le 7 septembre 1994, par le Ministère de l’Administration du Territoire, sous l’ordonnance ministérielle numéro 5030/205.

A lire aussi : Des possibilités de traiter l’infertilité existent selon un gynécologue

Pacifique Gahama  

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