Le Président de l’organisation « Parole et Actions pour le Réveil des Consciences et l’Evolution des Mentalités (PARCEM) Faustin Ndikumana a organisé vendredi 30 avril 2021 à Bujumbura une conférence de presse à la veille de la célébration de la journée internationale du travail et des travailleurs.
A l’occasion de la célébration de cette journée internationale du travail et des travailleurs, PARCEM a suggéré au Gouvernement un plan de redressement et de relance économique. Selon Faustin Ndikumana, le taux de pauvreté reste alarmant, et la balance économique reste déficitaire. Pour le Président de la PARCEM, il y a encore pénurie de devises, l’état des infrastructures reste critique, l’endettement intérieur et extérieur continue à augmenter, l’explosion démographique potentielle, le sous-emploi et le chômage etc., sont entre autres les défis qui hantent l’économie du pays.
Malgré ces défis, le Président de la PARCEM se réjouit que le Gouvernement a annoncé les principes directeurs stipulant que ‘’chaque bouche ait à manger, chaque poche ait de l’argent’’ et le Plan national de développement.
Le Président de la PARCEM a proposé des préalables pour rendre dynamique et mettre en application ces principes directeurs du Gouvernement. Il a suggéré d’établir l’indice de pauvreté, l’état des lieux de la relance économique, le taux de malnutrition etc.
Il a proposé au Gouvernement de planifier les résultats et la gestion axée sur les résultats avec des évaluations régulières ; la mobilisation des ressources financières et humaines, le renforcement de la coopération, le renforcement du partenariat public et privé etc.
Faustin Ndikumana a aussi proposé la mobilisation des experts à court, moyen et long terme, qui doivent soutenir les orientations économiques ; la mise sur pied d’un centre de recherche et de pilotage des réformes économiques, pour produire des études et des analyses régulières, qui orientent les décideurs, il faut aussi l’efficacité institutionnelle dont l’administration, la police et la justice. Pour Faustin Ndikumana, il n’y a pas un pays qui décolle économiquement si ces trois secteurs n’accompagnent pas le décollage économique a-t-il souligné.
Il suggère également au Gouvernement la lutte acharnée contre la corruption dans ces secteurs, le renforcement de la transparence de l’administration publique, la bonne gestion et la rigueur dans la gestion des finances publiques, de soutenir le secteur privé, de reprendre l’exercice d’évaluer les critères du doing business, le renforcement de la cohésion sociale et la stabilité politique etc.
Pour terminer, Faustin Ndikumana a invité le Gouvernement à faire un plan de financement des infrastructures publiques et de privilégier les secteurs porteurs de croissance économique dont l’agriculture, mines et tourismes. Il n’a pas manqué de demander la redynamisation du conseil économique et social, la mise en place du ministère en charge de la planification pour mettre de la cohérence dans la planification et faire des évaluations régulières.
Pour terminer, le Président de la PARCEM a proposé au Gouvernement d’organiser les états généraux sur la situation y relatives pour permettre à tout burundais de contribuer pour la relance économique du pays.