L’Institut Supérieur Paramédical de Gitega (ISPG) a organisé mardi 30 mars 2021, une conférence publique sur le thème: »La santé mentale, une préoccupation de l’nstitut Supérieur paramédical de Gitega.
La conférence s’est déroulée dans les enceintes de l’ISPG situé dans le quartier Nyabugogo de la commune et province de Gitega. Au cours de la conférence, les participants ont suivi deux présentations à savoir: la présentation sur la santé mentale et psychiatrie ainsi que la présentation sur les résultats d’une étude CAP sur les méthodes contraceptives.
Les malades mentaux n’ont pas accès aux soins médicaux convenablement car au Burundi, il n’y a que trois structures qui s’occupent des personnes malades mentaux se trouvant à Bujumbura, Gitega et Ngozi et les médicaments sont très chers et ne sont pas exonérés, a dit Michel Nduwimana qui a exposé sur la santé mentale et psychiatrie.
Toujours dans son exposé, Michel Nduwimana a indiqué que les personnes qui souffrent des maladies mentales sont stigmatisées par la société burundaise. Elles ne sont pas traitées dignement. Selon lui, suite aux fausses croyances de la société burundaise, les gens pensent que les maladies mentales sont liées à l’attaque des mauvais esprits, à la sorcellerie, et pour conséquence, ils font recours aux tradipraticiens et aux chambres de prière. Les maladies mentales sont traitables et guérissables si on se fait soigner, a clôturé sa présentation.
Après la présentation sur la santé mentale et psychiatrie, le Dr Jacques Nduwimana administrateur de la Commune Gitega, a exposé sur les résultats d’une étude CAP sur les méthodes contraceptives. Il a précisé que le taux de croissance démographique au Burundi est de 3,4% par an et selon les chiffres fournis par l’ISTEBU, la population burundaise sera 24 millions en 2030.
Le Docteur Jacques Nduwimana a fait savoir que l’augmentation galopante de la population freine les efforts consentis par le gouvernement dans l’économie et provoque aussi des conflits familiaux liés aux conflits fonciers, la pauvreté et la mauvaise santé mère-enfant. Pour remédier aux problèmes liés à la croissance démographique qui s’observe au Burundi, Dr Jacques Nduwimana administrateur de la commune Gitega invite la population burundaise à répondre au programme du gouvernement de planning familial en utilisant minutieusement les méthodes contraceptives afin d’améliorer la santé mère-enfant
En marge de cette conférence, l’honorable Georges Nshimirimana dans son message a informé que la création de l’Institut Supérieur paramédical de Gitega est son initiative dans l’optique d’encadrer la jeunesse scolarisée dans les différents domaines. Il a interpellé les étudiants finalistes à cet ‘institut à user des connaissances apprises en créant eux-mêmes des emplois ou des projets de développement car l’Etat n’a pas la capacité d’embaucher tous les jeunes qui terminent leurs études.
Comme le thème de la conférence publique le stipule, à l’ISPG parmi les filières disponibles, s’ajoute celle de la santé mentale et psychiatrie et compte y construire un centre psychiatrique qui sera chargé du suivi des personnes souffrant les maladies mentales. Les étudiants sont demandés d’embrasser cette nouvelle filière qui est la deuxième après celle se trouvant à l’INSP de Bujumbura