Le ministère de la communication et des médias a organisé lundi 23 mars 2020 à Mwaro, un atelier de renforcement des capacités des journalistes pour la couverture médiatique des élections 2020. Le Ministre Frédéric Nahimana qui a ouvert les activités de cet atelier a fait savoir que le rôle des journalistes est incontournable dans la réussite du processus électoral, parce qu’ils donnent des informations y relatives en temps réel.
Le Ministre a expliqué qu’avant les élections, les journalistes sensibilisent la population sur les programmes des politiciens, pendant la campagne ils donnent la parole à tout le monde, pendant les élections ils parlent du déroulement du processus électoral et après, ils font un suivi pour vérifier si le vainqueur réalise les promesses faites à la population pendant la campagne électorale.
Dans sa présentation sur la réussite de la synergie des médias dans les élections de2020, le secrétaire exécutif du CNC Jacques Bukuru a indiqué qu’il n’y a pas d’élections libres et démocratiques sans médias libres. Il demande aux médias de donner aux électeurs une information suffisante relative aux partis politiques, aux candidats et au déroulement des opérations de vote. Il leur demande également d’accorder aux parties prenantes la possibilité de s’exprimer.
Laurent Kaganda vice-Président du CNC dans sa présentation sur la loi régissant la presse au Burundi, le code d’éthique et de déontologie ainsi que le code de conduite des médias pendant la période électorale, a insisté sur les droits et devoirs des journalistes dans l’exercice de leur métier.
Concernant le nouveau code de conduite, Laurent Kaganda a fait savoir que l’article 10 empêche les journalistes de parler des résultats de vote, ce rôle revient à la CEPI ou la CENI. Lors du déroulement des élections, Jacques Bukuru demande aux journalistes de surveiller si les droits des électeurs, des candidats et de leurs partis sont respectés. Les journalistes ont également de vérifier si les règles régissant le vote sont respectées, si la police protège tout le monde, ect., a ajouté Jacques Bukuru. « Vous devriez vérifier si les bulletins de vote sont suffisants, si les urnes sont sécurisées, si les mandataires et observateurs sont là », a-t-il insisté.
Quant à Aloys Batungwanayo, dans sa présentation, il a attiré l’attention des journalistes pour qu’ils ne tombent pas dans le piège des politiciens et faire, selon lui, une communication partisane. Il a donné l’exemple d’une réunion organisée par les ministères de la communication et de l’intérieur, où certains médias ont accordé plus de 15 minutes à un parti politique et ont donné très peu de temps aux autres partis.
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