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SANTE

Le cancer : un grand défi de santé publique au Burundi

A l’occasion de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le cancer, sous le thème « Je suis et je vais », le collectif des associations œuvrant dans la lutte contre le cancer et les associations des malades du cancer ont organisé à Bujumbura mardi 04 février 2020, une conférence sur la problématique de prise en charge du cancer au Burundi.

Selon Dr J Marie Harimenshi de l’association « Bujumbura Pathology center », une structure qui s’occupe du dépistage et du diagnostique du cancer, cette maladie constitue un grand défi de santé publique. Il explique qu’il existe beaucoup de cas de cancer qui malheureusement sont diagnostiqués tardivement avec un traitement inexistant sur le sol burundais. Pour ce médecin, il faut une action de la part du gouvernement et de la part du public pour sauver cette situation qu’il qualifie de dramatique.

Dr J Marie Harimenshi déplore le fait que du côté médical il n’y a pas d’avancées significative pour prendre en charge les patients diagnostiqués du cancer. Selon toujours ce médecin, il y a des types cancers qui peuvent être traités au Burundi et d’autres qui nécessitent une action soutenue de la part du gouvernement pour amorcer une en matière du traitement.

Quant au Dr Gabriel Nahayo de l’association « Burundi activity against cancer » (BURACA), les cancers les plus fréquents sont le cancer du col de l’utérus, le cancer de la peau, le cancer de la prostate l’homme, le cancer du sein chez la femme et le cancer du gros intestin et du rectum.

Dr Grabriel Nahayo précise que les cancers les plus fréquents sont le cancer du col de l’utérus, le cancer de la prostate et le cancer du sein et représentent plus de 50 % des cancers découverts en Afrique noire.

Pour Dr Nahayo, le diagnostique est possible au Burundi mais la prise en charge qui est accessible est la prise en charge chirurgicale si le cancer est diagnostiqué précocement. « Malheureusement, le diagnostique du cancer au Burundi est souvent tardif lorsque la maladie est au-delà des possibilités de la chirurgie. Il garde l’espoir néanmoins que la chimiothérapie va s’accélérer avec l’augmentation des produits qui stabilisent ou qui détruisent les cellules cancéreuses.
Dr Gabriel Nahayo précise que seul le dépistage pour le cancer du col de l’utérus est gratuit et que le dépistage des autres types de cancer est payant.

Pour les causes des cancers au Burundi comme dans les pays voisins, Dr Nahayo a cité les infections virales causées essentiellement par le virus HPV responsable du cancer du col de l’utérus, le virus HH8 responsable du cancer de la peau et l’Elicobacter Pirori responsable du cancer de l’estomac. Ces virus peuvent être prévenus par des vaccins et des traitements qui peuvent être proposés en cas de maladie, précise le médecin.

A côté des infections, poursuit Dr Nahayo, les autres causes sont entre autres le tabac dont la particularité et qu’il entre dans la genèse de tous les types de cancers. et qui peut être abandonné par un changement de mentalité.

Pour réduire les risques d’attraper le cancer, Dr Gabriel Nahayo recommande d’abandonner le tabac par un changement de comportement. Il préconise aussi un régime équilibré, riche en légumes et en fruits et pauvre en graisses. Ce régime, couplé avec une pratique sportive suffisante pourrait aider à éviter le surpoids et permettrait d’éviter un grand nombre de types de cancer notamment le cancer du sein, le cancer du colon rectal, le cancer de l’ovaire etc.

Pour conclure, Dr Gabriel Nahayo a indiqué que le rôle du gouvernement dans la lutte contre le cancer est d’encadrer les intervenants en la matière, prendre des initiatives à grande échelle en apportant par exemple une vaccination contre les infections virales, promulguer des lois contre le tabac et l’alcool etc.

Les activités de cette journée ont été aussi marquées par la visite des malades du cancer dans certains structures sanitaires de Bujumbura, mais elles ont également brillé par l’absence des représentants du ministère de la santé publique et de lutte contre le Sida.

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