Le secrétariat du conseil national de sécurité (CNS) a organisé mardi 14 janvier 2020 au chef-lieu de la commune de Matana, un atelier de renforcement de capacités à l’intention des comités mixtes de sécurité des communes Matana, Mugamaba et Songa de la province de Bururi. L’atelier portait sur l’alerte précoce et réponse rapide en matière de sécurité humaine, le renseignement préventif et la lutte contre les rumeurs en période pré- électorale.
Dans son mot de bienvenue, le Gouverneur de Bururi Frédéric Niyonzima a indiqué que la situation sécuritaire est bonne sur toute l’étendue de sa province. Il fait savoir que les cas minimes d’insécurité enregistrés dans presque chaque commune ne concernent que des vols dans les ménages des produits vivriers. Le gouverneur de Bururi a également déclaré que les autorités communales, en collaboration avec les comités mixtes de sécurité sont parvenues à éradiquer les boissons prohibées depuis 2018.
Frédéric Niyonzima a laissé entendre qu’en commune Mugamba où l’insécurité était monnaie courante, ceux qui détenaient illégalement des armées à feu s’en sont débarrassées en les jetant dans la brousse ou dans les caniveaux.
Au cours de cet atelier, deux experts en communication ont fait des présentations, l’un sur la consolidation de la sécurité à travers la transmission des informations à différents niveaux hiérarchique tandis que le second a présenté sur l’importance de la transmission de l’information au niveau de l’administration.
Les représentants des comités mixtes de sécurité ont eu l’occasion de présenter les différentes causes d’insécurité dans leurs localité respectives. Ils ont cité entre autres les conflits fonciers, la corruption au niveau des tribunaux, les grossesses non désirées, les feux de brousse etc. Les conférenciers ont promis de tenir compte de ces manquements dans la formulation des recommandations
qu’ils vont adresser au Conseil national de sécurité.
Prenant la parole, le Secrétaire Permanent du CNS, Colonel Pierre Claver Nzisabira a indiqué à cette occasion que la sauvegarde de la paix et de la sécurité n’est pas seulement l’apanage des forces de défense et de sécurité mais qu’elle incombe à tout citoyen burundais.
Il a saisi cette occasion pour souligner que l’objectif de ces assises est de redynamiser les comités mixtes de sécurité en vue de consolider la paix et la sécurité. « Nous devons contrôler le flux du mouvement de la population et des voyageurs et connaitre les personnes étrangères hébergées par chaque ménage et chaque hôtel du milieu », a-t-il insisté.
Concernant le fonctionnement des comités mixtes de sécurité, Colonel P Claver Nzisabira a recommandé aux administrateurs d’intégrer dans ces comités mixtes de sécurité les représentants de tous partis politiques et augmenter si nécessaires les effectifs pour ajouter ceux qui ne sont pas dans les partis politiques afin que tout le monde y trouve son compte.
En ce qui concerne les patrouilles, Colonel Pierre Claver Nzisabira a fait savoir que cette activité doit être organisée et coordonnée par le chef de poste communal en concertation avec les l’administrateur communal et les administratifs à la base.
Il a rappelé qu’un administratif doit rester tenu informé et transmettre l’information à la hiérarchie en cas d’attaque ou quand il soupçonne une cause d’insécurité.
Le secrétaire permanent du Conseil national de sécurité a demandé aux membres des comités mixtes de sécurité de ne pas prêter foi aux informations qui passent par les réseaux sociaux, affirmant que la plupart des ces informations ne sont pas véritables. Occasion de leur demander de combattre les rumeurs qui occasionnent assez souvent des troubles et de l’insécurité.
Colonel Nzisabira a recommandé aux administratifs de ne pas autoriser la vente des propriétés foncières faisant remarquer qu’après vente les anciens propriétaires reviennent causer des difficultés aux nouveaux acqueureurs.
Il a terminé en avertissant les magistrats qui sont accusés de tremper dans la corruption dans ces trois provinces. Il leur a demandé de se ressaisir sous peines d’être considérés comme fauteurs de troubles.