Le CNS a organisé jeudi 09 janvier 2020 au chef-lieu de la commune de Kayokwe, un atelier à l’intention des comités mixtes de sécurité des communes Kayokwe et Rusaka dans la province de Mwaro. L’atelier portait sur l’alerte précoce et réponse rapide en matière de sécurité humaine, le renseignement préventif et la lutte contre les rumeurs en période pré- électorale.
Dans son discours, le Gouverneur de Mwaro Jean Marie Nyakarerwa a indiqué que les causes d’insécurité dans la province sont notamment les boissons prohibées, les motards qui font le transport sans permis de conduire ou sans assurance ainsi que ceux qui dépassent le nombre prévu de passagers.
La question qui a pris beaucoup de temps lors des échanges et qui constitue toujours le nœud de la sécurité dans toutes les communes visitées est la question des patrouilles des jeunes affiliées aux partis politiques, une question qui a même suscité des réactions controversées de la part des participants, des forces de l’ordre et ceux du CNS.
Le commissaire de police à Mwaro a indiqué qu’il ne trouve aucun inconvénient si ces jeunes font des patrouilles, un avis contesté par Térence Mbonabuca Directeur Général au ministère de l’intérieur en même temps conférencier qui préconise que ces jeunes doivent être avec les forces de l’ordre pour faire la ronde nocturne. Dans le cas contraire, le conseil communal doit se réunir et prendre une décision là-dessus pour savoir qui va réparer les pots cassés.
Le Secrétaire Permanent du CNS le Colonel Pierre Claver Nzisabira donne une recommandation selon laquelle les comités mixtes de sécurité doivent intégrer tous les membres des partis politiques, si nécessaire augmenter les effectifs pour ajouter ceux qui ne sont pas dans les partis politiques pour que tout le monde trouve son compte dans ce genre d’activité.
Pour le Colonel Pierre Claver Nzisabira si les membres des partis politiques intègrent ces comités ensemble dans leur diversité et qu’ils s’entendent de faire des patrouilles, ils peuvent le faire à condition que le chef de colline et l’administrateur soient au courant pour s’expliquer en cas de bavure.
Pour informer la hiérarchie en cas de crainte ou autres causes d’insécurité, il leur a signifié qu’il faut mettre de l’intelligence dans la transmission de l’information. Si une autorité quelconque est un proche de celui qui a commis la bavure ou peut être corrompu, Colonel P Claver leur a demandé de la transmettre à une autre autorité supérieure qui peut l’utiliser dans l’intérêt de la communauté.