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Le Burundi met en place une stratégie nationale de redynamisation de la filière coton

La compagnie de gérance du coton (COGERCO) a lancé mardi 24 décembre à Nyamitanga en commune Buganda dans la province de Cibitoke la campagne de semis du coton 2019-2020. Les cérémonies ont été rehaussées par la présence du Secrétaire permanent au ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage et du Directeur Général de cette compagnie. Selon ces autorités, le Burundi compte redynamiser la filière coton pour pallier à la dépendance de l’extérieur en textiles et en habillements.

Tout en remerciant les responsables de l’agriculture de l’importance qu’ils attachent à la culture du coton, le représentant des cotonculteurs, M. Mutankana Onesphore, leur a demandé de disponibiliser les engrais appropriés, les produits de pulvérisation et les pompes. Il leur a également demandé de revoir à la hausse le prix par kg du coton.

Prenant la parole, le Directeur Général de la COGERCO, Majambere Gustave a encouragé les cultivateurs du coton à étendre cette culture dans leurs propriétés et a annoncé à cette occasion que le Burundi compte redynamiser la filière coton-textiles-habillements.

Le Directeur Général de la COGERCO reconnait que la production cotonnière a drastiquement diminué depuis des années suite à la diminution sensible des réserves qui étaient allouées à la culture du coton. Il a expliqué à titre d’exemple que la culture du coton s’étendait en 1993 sur 9 800 ha alors qu’aujourd’hui, la superficie cotonnière n’est que de 3 mille ha seulement. Occasion de demander à l’Etat de faire restituer à la COGERCO ses réserves qui on été spoliées et de mettre en place une loi qui protège les propriétés de cette compagnie.

Gustave Majambere a fait savoir que la compagnie compte ainsi augmenter d’année en année des terres cultivable pour répondre à la préoccupation d’augmenter la production cotonnière.

Il a cité d’autres facteurs qui vont entrer en jeux dns l’augmentation de la production du coton, notamment les fertilisants de bonne qualité. Le Directeur Général de la COGERCO a précisé que la Compagnie est à l’œuvre avec l’ISABU et la FOMI pour mettre sur pied une dose économiquement rentable qui sera mise à la disposition des cotonculteurs pour qu’ils puissent avoir une production suffisante.

Le Secrétaire Permanent au ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage, M. Ndorimana Emmanuel quant à lui, a indiqué que les réserves qui appartenaient à la COGERCO et qui lui a été spoliées doivent retourner à cette compagnie, affirmant par ailleurs que certaines superficies sont déjà retournées dans les mains de la COGERCO. Il a également annoncé que le ministère de tutelle compte étendre la culture du coton dans les provinces de Ruyigi, Cankuzo et Rutana.

Emmanuel Ndorimana a fait savoir que l’Etat du Burundi a mis en place un document de stratégie nationale de redynamisation de la filière coton qui renferme beaucoup de projets en faveur de la culture du coton. Il a ajouté que les cotonculteurs ont un grand rôle à jouer dans la mise en œuvre et la réussite de cette stratégie. Et de leur demander de redoubler d’ardeur pour que la filière coton soit économiquement rentable.

Pour terminer, le Secrétaire Permanent au ministère de l’environnement, de l’agriculture et l’élevage a remis aux gouverneurs de Bubanza et Cibitoke, un manuel de stratégie nationale de redynamisation de la filière coton pour que les projets renfermés dans ce document soient vulgarisés à grande échelle.

En marge des cérémonies, la COGERCO a octroyé des prix d’encouragement aux cotonculteurs qui ont eu des performances par rapport à la production. A titre d’encouragement, 20 cotoculteurs ont reçu chacun un bidon de 7 litres de d’huile de coton et un pagne, une prime qui, selon le Directeur Général de la COGERCO pourra inciter les autres cultivateurs à travailler beaucoup plus pour augmenter la production.

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