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Gitega: Le CNS réunit les comités mixtes de sécurité des communes Bugendana et Mutaho

Le Conseil National de Sécurité (CNS) a réuni lundi 16 décembre 2019 en commune Bugendana de la province de Gitega les comités mixtes de sécurité des communes de Bugendana et Mutaho. Objectif : échanger sur le rôle de la transmission de l’information dans la sauvegarde de la paix et la sécurité, moteur du développement durable et la façon de transmettre les rapports à la hiérarchie.

Le conseiller du Gouverneur de la province de Gitega a dans son discours a déploré que dans certains cas les comités mixtes de sécurité se méconduisent, donnant pour exemple un cas survenu à Bugendana, où une personne a volé 10 pis de maïs ,il a été ligoté pendant toute une nuit et a payé une amende de 85 mille francs, une somme qui, par la suite s’est volatilisée.

Le Secrétaire Permanent du CNS Colonel Pierre Claver Nzisabira a demandé aux membres de ces comités de s’acquitter correctement de leur travail, de ne pas se substituer ni à la police et ni à la justice et surtout d’intégrer au sein de ces comités des personnes de diverses tendances politiques et religieuses. Cela permettrait à ces comités d’être efficaces et tout le monde se sentirait concerné, a-t-il poursuivi.

Pierre Claver Nzisabira a fait savoir que la sauvegarde de la sécurité de la population signifie la prévention de tout ce qui pourrait la perturber.
Il a expliqué que la sécurité de la population comporte 6 composantes: psychologique, physique, politique, économique sociale et environnementale.
Parlant de la sécurité psychologique, il a cité la sécurité sur les frontières et la sécurité physique de la population. Pour la sécurité dans le domaine de la politique, Pierre Claver Nzisabira a demandé aux politiciens de ne pas tenir un langage violent, d’éviter les rumeurs pouvant conduire la population à l’exil. Il a exhorté la jeunesse à ne pas céder aux manipulations des politiciens.

Selon le Secrétaire Permanent du CNS, la sécurité économique conduit à la stabilité du pays parce que les maladies, la famine, la corruption, la fraude, le manque et le non accès aux voies de communication freinent le développement et par conséquent la population n’est pas sécurisée moralement et physiquement, a-t-il expliqué.

Dans le domaine social, Pierre Claver Nzisabira a invité la population à lutter contre les causes de l’insécurité sociale comme vivre dans des maisons indécentes, l’hygiène insuffisante, consommer de l’eau sale, l’abandon scolaire, les grossesses non désirées, les enfants en situation de rue, le chômage des jeunes, la polygamie, les pandémies et les médias qui diffusent des informations mensongères.

La protection de l’environnement est d’après le Secrétaire Permanent du CNS l’une des composantes pouvant stabiliser le pays parce que les pluies diluviennes, la sécheresse prolongée, les feux de brousse sont les causes d’insécurité.

Le conférencier du jour Sylvestre Marora a demandé aux administratifs (du sous chef de colline au gouverneur), de transmettre leurs rapports à la hiérarchie afin que toute la structure administrative soit au courant de tout ce qui a trait à la sécurité de la population.

Selon le conférencier, tout cela ne peut pas se réaliser si la population n’est pas soudée. Et de les inviter à veiller à l’unité depuis la sous colline jusqu’à la tête du pays pour préserver et sauvegarder la paix et la sécurité difficilement acquises.

Les participants à la réunion ont voulu connaître l’autorité chargée de faire respecter les prix du ciment BUCECO et les produits de la BRARUDI. Les conférenciers ainsi que le Secrétaire Permanent ont indiqué que c’est l’administrateur de la commune, et s’il ya des débordements, il peut faire appel au chef de poste de police pour faire exécuter les mesures prises.

Le commissaire communal de police à Bugendana a informé les participants qu’il existe dans cette commune une jeunesse qui contribue à la sauvegarde de la sécurité en faisant des rondes nocturnes. Il a fait savoir que ces derniers ont besoin du matériel de communication, de tenues et d’une formation pour mieux accomplir cette tâche. Les conférenciers ont été on ne peut plus sur la question : « le Gouvernement ne peut pas admettre d’entretenir une milice et qu’il est strictement interdit même à la quadrilogie de faire des patrouilles sans être accompagnée par des policiers ou des militaires qui doivent empêcher les déboires de certains »,ont-ils précisé.

Les participants à la réunion ont exprimé leurs inquiétudes par rapport à la boisson dite « Karibu » où ceux qui la consomment sont saisis de folie et causent l’insécurité dans leur localité. Le Secrétaire Permanent a promis de transmettre ces inquiétudes à ses supérieures afin qu’une décision soit prise par rapport à ce genre de boissons qui minent la santé de la population.

Avaient pris part à cette réunion les administrateurs et leurs conseillers, les forces de l’ordre, les chefs de collines et les leaders des confessions religieuses.

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