Le ministère de la culture et des sports a organisé mardi 12 novembre 2019, un atelier de sensibilisation des chercheurs, auteurs, et artistes sur la protection de la propriété intellectuelle. Le deuxième Vice-Président de la République Joseph Butore a rehaussé de sa présence les cérémonies d’ouverture dudit atelier.
La ministre en charge de la culture dans ses attributions Pelate Niyonkuru a indiqué que son ministère a déjà mis en application différents mécanismes pour protéger les œuvres littéraires et artistiques. Elle a interpelé l’administration locale, les forces de l’ordre et la justice d’œuvrer en synergie pour promouvoir et valoriser les œuvres des artistes burundais.
Quant au deuxième Vice-Président de la République Joseph Butore, il a précisé que le Gouvernement du Burundi a mis en place différentes lois protégeant les œuvres artistiques au Burundi à partir de la loi fondamentale du Burundi (la constitution) dans son art 58. D’autres lois connexes sont la loi portant protection du droit d’auteur et des droits voisins au Burundi du 20 décembre 2005 , la loi relative à la propriété industrielle au Burundi du 28 juillet 2009 et la loi portant adhésion par la République du Burundi à la convention de Berne pour la protection des œuvres littéraires et artistiques, la création de l’Office burundais des droits d’auteur (OBDA) pour ne citer que celles-là.
Joseph Butore a ainsi réitéré l’engagement du Gouvernement du Burundi pour la promotion et la protection des artistes et leurs œuvres en vue de s’auto développer et de développer le pays. Selon le deuxième Vice-Président Joseph Butore, le nombre exhaustif des artistes burundais reste inconnu et ces derniers travaillent dans leur singularité d’où il leur a appelé à travailler en association pour produire les produits en quantité en qualité suffisante afin de les vendre à l’étranger.
Joseph Butore a appelé la population burundaise à donner la juste valeur des œuvres des artistes burundais et à ces derniers de payer leurs dues à l’Office burundais des droits d’auteur (OBDA) afin de rendre légal le travail des artistes burundais.
Selon les artistes rencontrés sur le lieu, ils déplorent que la population burundaise n’attribue pas la juste valeur aux œuvres burundais par conséquent , les étrangers s’en réjouissent, en témoigne Stella Ndayakire, artiste-marketiste.
Pour eux, la durée des foires-expositions ne suffisent pas pour la vente de leurs produits. Ils demandent au Gouvernement du Burundi en général et à la Mairie de Bujumbura en particulier, de leur octroyer un marché unique pour la vente de leurs produits artistiques made in Burundi précise Dieudonné Manirakiza Artiste -marketiste.
Au cours des différents exposés, les conférenciers ont souligné que la propriété intellectuelle occupe une place de choix dans le développement du pays. Selon eux, le pays est développé par les initiatives et les inventions de ses filles et fils et le respect de sa culture.
Signalons que les administratifs locaux, les forces de l’ordre, les artistes et autres hauts cadres des différents ministères ont pris part à cet atelier.