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Burundi : vers une meilleure production de l’huile de palme

Le ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage en collaboration avec l’OHP a organisé du lundi 25 au mardi 26 juin2019 une descente dans différents sites de Rumonge et Ruyigi où le palmier à huile est cultivé.

Selon le Secrétaire permanent au ministère en charge de l’agriculture Emmanuel Ndorimana, cette visite s’inscrit dans le cadre du suivi du programme du Gouvernement, d’accroître la production de l’huile de palme.

Cette visite a eu lieu dans les pépinières de Dama dont les semences sont importées du Benin et de la Côte d’Ivoire, dans les champs à reconvertir de Kigwena et l’usine industrielle de Karonda.
Emmanuel Ndorimana a indiqué que l’importation des semences occasionne une grosse dépense de devises. Il a fait savoir que le Burundi va s’entendre avec les 2 pays fournisseurs de semences pour former des techniciens burundais pouvant produire eux-mêmes les semences localement.

Il a profité de l’occasion pour demander à tous ceux qui le peuvent de cultiver les palmiers à huile parce que selon Emmanuel Ndorimana, rien n’est perdu pour cette culture, tout est vendu.

Le Directeur agronomique à l’OHP a souligné que la pépinière de Dama a plus de 92000 plants dont la moitié va servir pour la reconversion des palmeraies vétustes. Le reste sera vendu à la population dans le cadre de l’extension des palmeraies, a-t-il ajouté.

Christian Nimbona a précisé que depuis les années 80 lors de l’implantation des palmeraies modernes au Burundi, la production ne cesse d’augmenter et le record a été atteint en 2018 avec 23500 tonnes d’huile de palme sans parler des dérivées.

Ces performances sont le résultat d’un meilleur encadrement des techniciens, des semences sélectionnées et de l’extension des champs dans plus de 10 provinces où le palmier à huile est cultivé, a-t-il expliqué.

Christian Nimbona a en outre précisé que des défis ne manquent pas dans le domaine. Il a cité les mauvaises pratiques culturales du palmier à huile, les cultivateurs qui ne fument pas leurs champs ou qui ne les irriguent pas, ainsi que la transformation artisanale de l’huile de palme qui donne de l’huile de mauvaise qualité.
Christian Nimbona a fait savoir que dans les sites de Mugara et Kigwena, l’OHP compte reconvertir plus de 334 hectares de palmeraies qui datent de 1986-1987.

Dans la province de Ruyigi, la délégation du ministère en charge de l’agriculture a visité les pépinières de la commune Nyabitsinda ainsi que celles de la colline Kigangabuko de la commune Kinyinya appartenant à l’OHP et la société Savonor.

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