A l’occasion de la célébration de la 12ème journée mondiale de lutte contre le paludisme célébrée le 25 avril de chaque année, le ministère de la santé publique et de la lutte contre le Sida a organisé mercredi 24 avril 2019, un atelier médias pour échanger avec les journalistes sur la situation épidémiologique du paludisme dans le monde, en Afrique et au Burundi. Le thème retenu cette année est: «Zéro Paludisme, je m’engage »
Les échanges ont également porté sur les progrès, les défis et les perspectives en vue d’éradiquer le paludisme au Burundi.
Le Secrétaire Permanent au ministère de la santé publique et de la lutte contre le Sida Jean Baptiste Nzorironkankuze a indiqué que le paludisme est la première cause de mortalité au Burundi.
« En matière de lutte contre le paludisme, le Gouvernement a consenti des efforts dans la campagne de distribution des moustiquaires tous les 3 ans où en 2017 plus de 6.5 millions de moustiquaires ont été distribuées », a indiqué le Secrétaire Permanent. En matière de prise en charge des malades, Jean Baptiste Nzorironkankuze a précisé que des médicaments sont disponibles dans toutes les structures de soins et sont donnés gratuitement à tout patient.
Le Représentant de l’OMS, Dr Jérôme Ndaruhutse a fait savoir que le paludisme est un fléau. Il a expliqué qu’en 2016, 216 millions de cas ont été dépistés positifs dans le monde avec 445 mille décès mais de par ces chiffres, la part de l’Afrique est disproportionnée avec 90% des cas dépistés et 91% de décès.
Dr Jérôme Ndaruhutse a en outre fait savoir que les enfants de moins de 5 ans sont les plus vulnérables, précisant qu’un enfant de cette tranche d’âge meurt toutes les 2 minutes. Et de souligner qu’en 2030, l’OMS aura réduit les taux de paludisme à 90%.
Au Burundi, les provinces les plus touchées par le paludisme sont celles du nord-est, de l’est et du sud-est (Kirundo, Muyinga, Karuzi, Cankuzo, Ruyigi et Rutana).
Pour atteindre le thème «Zéro Paludisme, je m’engage », le Directeur du programme national de lutte contre le paludisme Dr Jean D’Arc Ntiranyibagira et son adjoint Dr Denis Sinzinkayo demandent l’engagement de tout un chacun, l’engagement politique et communautaire, la disponibilité des fonds nécessaires incluant le secteur privé. « Des programmes de santé efficaces et des infrastructures suffisants ainsi que la collaboration transfrontalière s’avèrent également indispensables », ont insisté les responsables de ce programme.
Ils ont souligné que le programme a déjà entamé la pulvérisation intra domiciliaire qui vise la distribution des moustiquaires imprégnés déclarant que la politique de distribution des moustiquaires imprégnées et antipaludéens aux femmes enceintes va se poursuivre sans oublier d’autres actions.
« En 2017, la situation épidémiologique était de 815 cas pour mille personnes contre 418 cas en 2018. La vision du programme de lutte contre le paludisme est d’atteindre zéro décès de paludisme en 2023 avec une réduction de 10% les cas de paludisme chaque année », ont conclu les deux responsables du programme.
Au Burundi, la journée mondiale de lutte contre le paludisme sera célébrée le 07 mai 2019.