Le Centre de développement des entreprises dans la région des grands Lacs (Centre for Development and Enterprises Great Lakes-CDE) à travers sa campagne Birashoboka, a organisé lundi 25 mars 2019 à l’Institut français du Burundi, un atelier de réflexion sur les solutions aux défis de la libre entreprise au Burundi.
Ces travaux de réflexion ont rassemblé les intervenants du secteur de la promotion des investissements au Burundi et les entrepreneurs eux-mêmes.
Selon le Secrétaire exécutif de Center Development for Entreprises Great lacs Aimable Hakizimana, cet atelier va aider à atteindre les objectifs de la campagne Birashoboka, une campagne lancée dès le début de l’an 2019 pour une durée d’une année renouvelable. Cette campagne a pour mission de réduire les obstacles à la prospérité de la libre entreprise surtout pour les jeunes entrepreneurs qui ont de faibles capitaux, a-t-il précisé.
Aimable Hakizimana a fait savoir qu’au cours de ces débats les participants vont relever les défis et essaieront de tenter des solutions aux restrictions entrepreneuriales.
Il a en outre indiqué que le CDE a des cadres chevronnés qui peuvent convaincre les différents partenaires à prendre des décisions allant dans le sens de favoriser le climat des affaires au Burundi, notamment les ministères sectoriels et les parlementaires qui votent les lois.
Parmi les défis relevés par les entrepreneurs figurent la certification au Bureau Burundais de Normalisation (BBN) qui prend des années et exige des machines de transformation qui sont chers. C’est aussi les impositions élevées au niveau de l’OBR ainsi que les capitaux qui ne sont pas consistants surtout pour les jeunes entrepreneurs alors que les banques demandent des hypothèques, ont poursuivi ces entrepreneurs.
Des opérateurs économiques ont également évoqué les problèmes des licences pour exportations qui demandent beaucoup d’argent, le manque de devises dans les banques pour l’importation, la lenteur au niveau de l’OBR par manque d’interconnexion :on paie les frais de douanes avant l’importation mais le conteneur passe plus d’un mois au port de Bujumbura, ont expliqué ces opérateurs économiques.
Concernant la BBN, son représentant a fait savoir que les textes régissant la certification sont rigides. La BBN doit se référer sur beaucoup de critères pour certifier un produit notamment le capital, la qualité des machines de transformation ainsi que beaucoup de tests de laboratoire pour un seul produit, a-t-il précisé. Il a aussi fait un client d’œil aux opérateurs économiques pour qu’ils visitent les textes et lois régissant le commerce au Burundi, qui sont au niveau du ministère du commerce mais qui ne sont pas vulgarisés.
Pour les banques et micro finances, elles sont aussi confrontées aux textes restrictifs de la BRB les régissant et qui réglementent l’octroie des crédits, a fait savoir un représentant d’une micro finance.
Le Consultant, Professeur Siméon Barumwete qui est entrain de mener une étude sur les solutions aux défis de la libre entreprise au Burundi, a demandé au CDE d’inviter pour la prochaine occasion tous ceux qui constituent un blocage au climat des affaires au Burundi et tous les intervenants, en vue d’analyser ensemble ce qui peut être changé .Il a aussi plaidé pour la vulgarisation des textes régissant le commerce au Burundi ,pour que celui qui se lance dans le commerce sache à quoi il s’engage.