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Le Burundi célèbre la journée mondiale de lutte contre le cancer

Le Burundi s’est joint au monde jeudi 28 février 2019, pour célébrer la journée mondiale de lutte contre le cancer et la journée africaine des modes de vies sains « édition 2019 » qui est normalement célébrée le 04 février de chaque année.

Comme l’a indiqué le Secrétaire Permanent au ministère de la santé publique et de lutte contre le Sida Jean Baptiste Nzorironkankuze, cette journée est consacrée à la sensibilisation pour la prévention et la détection précoce du cancer. Elle est célébrée sous le thème triennal (2019-2021) : « je suis et je vais ».

Au Burundi, 5% de l’ensemble des décès sont dûs au cancer selon les estimations données par le CIRC dans le GLOBOCAN 2012. Selon la même source, 7041 nouveaux cas de cancer (2867 hommes, 4174 femmes) et 5666 décès dûs au cancer (2466 hommes ; 3200 femmes) sont enregistrés par an. Les femmes sont les plus touchées à cause du cancer du col de l’utérus qui est le premier type de cancer qui tue beaucoup de femmes au Burundi.

Jean Baptiste Nzorironkankuze tout comme les différents conférenciers dit que le manque criant des informations sur les symptômes, l’inactivité d’accès aux soins et au traitement ainsi que la faiblesse des soins de santé constitue un problème réel pour vaincre le cancer au Burundi.
Aussi, les données sur le cancer sont insuffisantes, un seul laboratoire d’anatomie est disponible au centre hospitalo-universitaire de Kamenge, tout comme le personnel spécialisé en la matière qui est très peu nombreux, ajoute Jean Baptiste Nzorironkankuze.

Concernant le cancer du col de l’utérus, le Dr Juma Ndereye demande à la population de faire vacciner les jeunes filles de 7 à 13 ans parce que le vaccin réduit les infections à plus de 95%, de faire un dépistage précoce et surtout d’éviter les rapports sexuelles précoces.

Le Dr Juma Ndereye informe que les moyens disponibles au Burundi pour traiter le cancer du col de l’utérus sont la chirurgie, la chimiothérapie ainsi que la radiothérapie. Il précise que le meilleur moyen de lutte contre le cancer est le vaccin ainsi que le dépistage parce selon lui, un centre de traitement est trop cher pour le pays.

Le professeur Rénovât Ntagirabiri précise que le cancer est un problème de santé publique, que sa prise en charge dans les pays en développement comme le Burundi est très difficile. Il demande au gouvernement d’instaurer des politiques et des stratégies de lutte contre le cancer qui sont plus qu’ urgents.

Selon les estimations du centre international de recherche sur le cancer(CIRC) de l’OMS, le cancer est la deuxième cause de mortalité. Un homme sur cinq et une femme sur six dans le monde développeront un cancer au cours de leur vie. Cela équivaut à environ 9.6 millions de personnes décédées d’un cancer en 2018.

Le communiqué précise qu’environ 70% des décès dus au cancer surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Selon le même communiqué, 27 % des cancers sont liés à la consommation du tabac et de l’alcool.

Les femmes sont nettement plus touchées en raison du nombre élevé du cancer du col de l’utérus qui sont les plus fréquents suivi des cancers du sein et de l’œsophage. Les 3 types de cancers les plus fréquents chez les hommes sont les cancers de la prostate, de l’œsophage ainsi que le sarcome de kaposi.

La stratégie principale du ministère de la santé publique et de la lutte contre le Sida à l’occasion de cette journée est de sensibiliser la population entière sur la prévention du cancer et l’adoption des modes de vie sains. Le ministère s’est doté des documents d’orientations stratégiques en rapport avec la lutte contre le cancer.

En vue de lutter contre le cancer du col de l’utérus, le vaccin contre le HPV est dans sa deuxième année de phase pilote dans les districts sanitaires de Rumonge et Ngozi. Sa mise à l’échelle est prévue dans les perspectives d’avenir.

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