<br>Dans le cadre de la célébration de la 66ème journée mondiale aux malades lépreux, le programme intégré lèpre et tuberculose (PNILT) du ministère de la santé publique et de la lutte contre le Sida en collaboration avec l’OMS et l’ONG Action Damien a organisé 19 février 2019, un atelier médias au centre antituberculeux de Bujumbura en Mairie de Bujumbura. L’objectif de cet atelier est de donner des informations fiables sur la lèpre dans l’optique d’aider la population à une meilleure connaissance de la maladie.<br><br>Le Directeur du Programme national intégré lèpre et tuberculose Hermenegilde Nzimenya a fait savoir que les professionnels des médias ont un grand rôle dans la sensibilisation de la population. Quant au Représentant légal de l’ONG Action Damien, il a indiqué que la lèpre existe depuis le moyen âge. Il a en outre précisé que la lèpre est connue comme une malédiction divine avec toutes autres rumeurs connexes. Cependant, il a fait savoir que la journée mondiale des lépreux offre une opportunité pour la mise en œuvre d’action d’envergure dans l’objectif de diminuer la morbidité liée à cette maladie.<br><br>Selon le point focal au sein de la PNILT, Pancrace Ntibarufata, la sensibilisation des professionnels des médias sur la lèpre s’inscrit dans le cadre de contribuer au dépistage précoce des cas de lèpre afin de prévenir les infirmités et diverses complications.<br><br>Il a profité de cette occasion pour appeler les journalistes à faire une large sensibilisation de la population en général pour une prise de conscience de tout un chacun en vue de contribuer à la lutte contre la lèpre. Comme le mode de transmission est la voie aérienne, Pancrace Ntibarufata a indiqué que le dépistage précoce reste le meilleur moyen pour lutter contre la lèpre au Burundi. <br>Bien que l’OMS ait déjà enregistré le Burundi parmi les pays qui ont déjà atteint le seuil d’élimination de la lèpre, c’est-à-dire 1 cas sur 10 milles habitants, l’éradication de la lèpre au Burundi reste une problématique, a insisté Pancrace Ntibarufata. Les pays transfrontaliers avec le Burundi dont la Tanzanie et la RDC ont encore un grand nombre des malades lépreux.<br><br>Il a fait savoir que la lèpre existe encore au Burundi, sur 385 cas enregistrés en 2018, 322 cas transmettent le virus bacillaire et 9% de ces cas sont des enfants. Il a ainsi invité les professionnels des médias à multiplier des émissions de sensibilisation envers la population burundaise.<br><br> La célébration officielle de la 66ème journée mondiale de la lutte contre la lèpre aura lieu le 22 février 2019 au centre de santé de Butezi en commune Giharo dans la province de Rutana.<br>