Après des jours d’incertitudes, Vital Kamerhe a tenu son meeting, lundi soir 12 septembre soir, au stade Afia, à Goma dans la province du Nord-Kivu, où il séjourne depuis lundi après-midi. Devant des milliers de personnes rassemblées au stade, l’ancien chef de cabinet du président Tshisekedi s’est présenté comme un homme prêt à servir son pays et promet d’apporter sa contribution pour la restauration de la sécurité dans l’Est.
Avec notre envoyé spécial à Goma, William Basimiké
Dès le début de son discours, Vital Kamerhe s’est montré sensible aux violences dans le Nord-Kivu et il n’a pas manqué d’interpeller les Nations unies. « Nous comprenons la colère des enfants du Nord-Kivu. Nous comprenons notre propre colère ! Comment, sur 1 000 mètres, après avoir fait 900 mètres la Monusco est incapable de terminer les derniers mètres qui restent ?»
Poursuivant sur sa lancée concernant la Monusco, le président du parti UNC a demandé à l’ONU une définition claire du mandat de ses casques bleus dans le pays.
« Je m’adresse aux M23… déposez vos armes ! »
L’ancien directeur de l’administration Tshisekedi s’est abstenu de commenter la situation politique de la RDC et l’état de siège en cours dans le Nord-Kivu et en Ituri. Mais il a lancé un appel aux rebelles du M23 : « Je m’adresse aux M23, si réellement vous êtes Congolais comme nous tous ici, déposez vos armes ! Vos revendications seront analysées après le dépôt des armes, et après votre départ du lieu que vous occupez. Je sais que vous m’entendez ; aujourd’hui vous avez envahi Bunagana, est-ce une République à part ? Ça vous fait plaisir de voir vos frères errer ou mourir dans la forêt ? Finissons avec cette histoire au plus vite !».
Vital Kamerhe a proposé les voies militaire, diplomatique, et humanitaire pour résoudre la crise sécuritaire qui secoue l’est de la RDC depuis près de trois décennies.