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La division libyenne s’exporte à l’ONU

Le Conseil de sécurité des Nations unies se réunit ce jeudi 18 août sous la présidence de la Chine. À son programme, le possible vote sur un nouvel envoyé spécial en Libye après huit mois de vacance du poste à la tête de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul). 

Les divisons de la communauté internationale autour du dossier libyen ont retardé, à plusieurs reprises, la nomination d’un nouvel émissaire. Selon plusieurs diplomates, le Sénégalais Abdoulaye Bathily faisait l’unanimité après les consultations. Mais ce candidat est refusé par le gouvernement de Tripoli. Les divisons libyennes se prolongent au sein des Nations unies.

Divisions internes

Les propos du représentant libyen, prononcés lundi aux Nations unies contre l’idée proposée d’envoyer le Sénégalais Abdoulaye Bathily comme envoyé spécial en Libye, ne sont que le dernier exemple des divisions internes qui se sont exportées à l’ONU.

En effet, chaque camp de la lutte libyenne tente d’obtenir un nouvel émissaire qui pourrait lui être favorable.

Tripoli, par exemple, préfère, un émissaire algérien, car elle est proche d’Alger, au contraire du camp de l’Est où les relations avec ce pays sont quasiment au degré zéro. Le maréchal Khalifa Haftar est plutôt proche du Caire, de Riyad et d’Abou Dhabi. Or ces pays possèdent une approche différente de la crise libyenne que celle de l’Algérie.

Le représentant libyen a fait clairement, lundi 15 août, allusion à ces divisions : « Nous avons, a-t-il dit, quelqu’un qui défend un émissaire bien précis alors qu’il en a refusé un autre hier ».

Nomination compliquée 

Sans la nommer, il rappelle le refus d’Abou Dhabi de la candidature de l’Algérien Sabri Boukadoum qui avait pourtant fait l’unanimité auprès des autres membres du Conseil. 

En plus des divisions internationales, l’ONU doit maintenant gérer les divisions régionales et également libyennes qui jettent désormais leur ombre sur cette nomination si compliquée.

A lire aussi Libye: la nomination d’un Algérien comme émissaire de l’ONU bloquée par les Émirats arabes unis

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