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La sécheresse en Somalie a fait un million de déplacés

Puntland has a semi-arid climate. Rainfall is sparse and variable, with no single area receiving more than 400 mm (15.7 in) of rain annually. Even the coastal region is desertlike. These climatic conditions favor pastoralism. Nomads primarily rely on wells as a source of water rather than surface water. | Location: Puntland, Somalia.

En Somalie, depuis le début de la sécheresse en janvier 2021, un million de personnes ont été déplacées, selon des chiffres publiés, jeudi 11 août, par l’ONU et le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC).

Plus de 755 000 personnes ont été déplacées cette année à l’intérieur de la Somalie en raison de la grave sécheresse qui frappe la Corne de l’Afrique, selon le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés et le NRC. Cela porte le chiffre total à un million de personnes déplacées depuis janvier 2021, date du début de cette terrible sécheresse.

« Énorme signal d’alarme »

« Ce cap d’un million de personnes est un énorme signal d’alarme, a déclaré le directeur du NRC en Somalie, Mohamed Abdi, cité dans un communiqué. La famine hante désormais le pays entier. » La Somalie connaît une période de sécheresse historique depuis deux ans, une situation qui n’a pas été observée depuis plus de 40 ans, selon les deux organisations. Le nombre de personnes souffrant dune très forte insécurité alimentaire devrait passer de quelque cinq millions à plus de sept millions dans les mois à venir, une situation exacerbée par les effets du changement climatique et la hausse des prix des denrées alimentaires en raison du conflit en Ukraine.

Karl Schembri, membre du NRC en Afrique de l’Est, raconte le sort des déplacés et en appelle à la communauté internationale. « Un million de personnes ont été forcées à abandonner leurs maisons, leurs fermes. Ils ont perdu tout leur bétail. Ils n’ont plus d’eau, l’herbe est sèche. Ces gens ont tout quitté et ont parcouru des kilomètres à pied juste pour trouver un endroit où survivre. Ils essayent généralement de rejoindre les villes les plus proches, où il y a des infrastructures basiques. Ils vivent aujourd’hui dans des conditions très difficiles : dans des cabanes faites en plastique. Ils n’ont pas de ressources, pas de travail dans ces villes. »

« Personnes âgées »

Karl Schembri indique ne parler là « que des gens qui ont réussi à fuir ». « Mais il y a des personnes âgées, des enfants trop faibles pour se déplacer, poursuit-il. Nous demandons à la communauté internationale de venir en aide à ces gens, débloquer des fonds. C’est une urgence immédiate. Nous demandons aussi des aides et des plans de long terme pour aider les pays les plus vulnérables à supporter le choc climatique à venir. Car la Somalie est l’un des pays les plus vulnérables au changement climatique. »

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