L’armée accuse la milice d’autodéfense locale banyamulenge Twirwaneho d’être à la base de tueries, kidnappings et des enrôlements forcés des jeunes des différents villages de Minembwe dans le sud de la province du Sud-Kivu. Au moins 4 civils ont été tués pour avoir refusé le recrutement forcé, selon les FARDC.
Avec notre correspondant à Bukavu, William Basimike
Dans un communiqué rendu public il y a quelques jours, l’armée pointe du doigt le groupe Twirwaneho dirigé par Michel Rukundo Makanika, un officier déserteur des FARDC actif dans les hauts plateaux du territoire de Fizi. Elle accuse ses combattants de multiplier les exactions contre les civils, affirmant qu’en cette période de vacances, plusieurs enseignants et élèves du secondaire ont été conduits sous contrainte à une formation militaire à Rutigita, dans la forêt de Bijabo, quartier général du colonel déserteur dans le secteur Tanganyika.
L’armée indique aussi que les parents qui ont refusé l’enrôlement forcé de leurs enfants ont dans les villages de Kabingo et Lulenge ont été torturés. Et deux policiers ont également été séquestrés. Ces derniers ont été libérés selon le président de la société civile de Minembwe, Saint-Cadet Ruvuzangoma.
Contacté, le chef du secteur Tanganyika John Mulondani confirme aussi cette présence des exercices militaires dans cette forêt; il dit avoir alerté sa hiérarchie.
Mais, la société civile estime que « ces affirmations de l’armée congolaise amplifient la réalité inutilement pour mettre en cause les banyamulenge Twirwaneho », déclare Saint-Cadet Ruvuzangoma, qui précise que tous les différends ont été débattus par le comité des sages du village de Minembwe.