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Burkina Faso: l’armée reconnaît une bavure causée par des raids aériens dans l’Est

Au Burkina Faso, l’armée reconnait la mort de civils lors de raids aériens contre des groupes terroristes dans l’est du pays le 1er août dernier. Mais elle ne précise pas le nombre de civils atteint lors de cette opération. Des habitants de la région parlent d’une « trentaine » de tués, en majorité des femmes. Ces bombardements interviennent quelques jours après l’annonce du début des opérations dans les zones d’intérêt militaire, dont une partie du parc forestier de la région de l’est.

Avec notre correspondant à Ouagadougou, Yaya Boudani

Dans un communiqué, l’état-major des armées burkinabè reconnaissait avoir été à l’origine des frappes sur l’axe Kompienga-Pognoa. Ces actions visaient des groupes terroristes responsables d’exactions dans plusieurs localités précise le communiqué.

« Au cours de ces opérations qui ont permis de neutraliser plusieurs dizaines de terroristes, les frappes ont malencontreusement causé des victimes collatérales au sein des populations civiles », ajoute l’état-major, qui précise que ces populations se trouvaient à proximité d’un repaire terroriste lorsqu’elles « ont malheureusement été mortellement atteintes par des projectiles ».

Une source sécuritaire explique que le village ciblé est difficile d’accès. Et préfère ne pas avancer de chiffre de victimes civiles. L’état-major indique qu’une enquête « a immédiatement été ouverte en vue de situer les responsabilités » et présente ses « sincères condoléances aux familles et aux proches des victimes ».

Depuis plusieurs mois, l’armée burkinabè multiple les opérations aériennes contre les groupes armés jihadistes.

Elle a admis avoir accidentellement tué un civil début juin, lors d’une « action aérienne » conduite dans la région du Centre-Sud contre un groupe de trafiquants armés.

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