Dans une lettre ouverte publiée ce mardi 2 août, une dizaine de regroupements de partis politiques et associations qui représentent l’opposition à la transition appellent le président du Conseil militaire de transition à se ressaisir et organiser un dialogue plus inclusif.
Avec notre correspondant à Ndjamena,Madjiasra Nako
C’est une lettre ouverte qui appelle le président du conseil militaire de transition à se ressaisir. « Mauvaise volonté de Mahamat Idriss Déby », écrivent les auteurs de la missive qui rappellent au président de transition : « vous avez refusé de rassurer les Tchadiens sur votre volonté de ne pas être candidat à la fin de la transition, de ne pas être juge et partie malgré la demande des forces vives et de la communauté internationale dans son ensemble. »
Comme s’il répondait à ce courrier, Mahamat Idriss Déby a déclaré au cours d’une audience hier que juridiquement, rien de l’obligeait à organiser un dialogue national inclusif. Il dit avoir fait ce choix parce que c’est la seule issue pour le Tchad de se réconcilier avec lui-même.
Une réaction qui a suscité la réplique du président des Transformateurs. « Qu’est-ce qui sur le plan juridique autorise un groupe de quinze généraux à s’emparer du pouvoir à la mort d’un président en place depuis 30 ans ? », interroge Succès Masra.
Visiblement le débat politique se tend au fur et à mesure qu’on s’approche de l’ouverture du dialogue national inclusif prévu pour le 20 août prochain.