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RDC: les autorités durcissent le ton contre la Monusco

Les réunions se multiplient en RDC après des incidents sécuritaires et des manifestations anti-Monusco. La dernière en date s’est tenue dans la nuit de lundi à mardi autour de Félix Tshisekedi. Les présidents des deux chambres du parlement, le Premier ministre et quelques ministres étaient associés pour faire le point de la situation.

Avec notre correspondant à Kinshasa, Patient Ligodi

Le discours est désormais beaucoup plus offensif de la part des autorités congolaises. Au cours de la réunion du conseil de vendredi dernier, Félix Tshisekedi était resté mesuré. Il avait rappelé que la RDC avait une longue relation de coopération avec la Monusco, parsemée par des « échecs » souvent mentionnés, mais aussi par beaucoup de réussites. Le chef de l’État congolais semblait s’en tenir au plan de retrait progressif et échelonné de la Monusco à l’horizon 2024, qui d’ailleurs avait fait l’objet d’échanges avec le numéro deux de l’ONU Jean-Pierre Lacroix.

Mais au cours de la réunion de cette nuit, un cap a été franchi. Félix Tshisekedi a officiellement demandé au gouvernement d’organiser une réunion avec la Monusco en vue de réévaluer ce plan de retrait de la mission onusienne convenue. La date et les divers autres contours de cette réunion n’ont à ce stade pas été révélés.

Entre temps, l’armée et la police ont été déployées aux alentours des bases de la mission onusienne dans certaines villes de l’est de la RDC pour éviter d’autres dégâts en cas de nouvelles manifestations.

Du côté de la Monusco, on s’en tient jusque-là au plan de transition qui a été convenu en vertu de la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies.

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