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Mali: cinq jours de travaux pour relancer l’accord de paix

African heads of state and officials attend a ceremony for the signing of a peace accord between Mali's government and several armed groups on May 15, 2015 in Bamako. Mali's government and several armed groups signed a peace accord May 15 in a ceremony attended by numerous heads-of-state but missing the crucial backing of the main Tuareg-led rebel groups. The Coordination of Azawad Movements (CMA) had provisionally initialled the document a day earlier but is demanding concessions and its three principal factions did not attend the rubber-stamping ceremony in the Malian capital Bamako. AFP PHOTO / HABIBOU KOUYATE
Relancer l’application de l’accord de paix au Mali, tel est l’objectif des travaux qui ont été lancés lundi 1er août à Bamako et qui doivent durer toute la semaine. L’application de l’accord de paix est gelée depuis près de dix mois et de nombreux observateurs craignent une éventuelle reprise des hostilités. 

Après plusieurs mois d’attente, le gouvernement malien de transition et les groupes armés du Nord – loyalistes et ex-indépendantistes – qui avaient signé l’accord de paix de 2015, sont à nouveau réunis sous l’égide de la médiation internationale, menée par l’Algérie et dont font également partie les Nations unies ou encore la Cédéao. Cette « réunion de niveau décisionnel » doit durer toute la semaine.

« On jugera en fonction des résultats mais c’est un début », explique un cadre des ex-rebelles indépendantistes de la CMA. « On attendait cette réunion depuis très longtemps », confirme le chef d’un groupe membre de la Plateforme dite loyaliste. Les groupes de travail doivent plancher sur certains points de blocage de l’application de l’accord de paix, en premier lieu celui des quotas de combattants issus des groupes armés qui doivent être intégrés dans l’armée malienne dite « reconstituée. » « On doit débattre du nombre de combattants concernés pour chaque groupe mais aussi des corps dans lesquels ils seront intégrés – armée de terre, de l’air, gendarmerie, Garde nationale… – et aussi de la hiérarchie », explique un participant. La place accordée aux ex-rebelles dans les postes de commandement est jusqu’ici un important point d’achoppement. 

Selon les termes de référence élaborés par le ministère malien de la Réconciliation, le colonel Ismaël Wagué, les questions politiques et institutionnelles « non liées à la révision constitutionnelle » en cours seront également abordées.  

« Nous voulons savoir comment l’accord de paix sera pris en compte dans la nouvelle Constitution », explique pourtant le chef d’un groupe armé du Nord.  

Lors de la cérémonie d’ouverture, le ministre malien de la Réconciliation a demandé aux participants de « saisir l’opportunité » de ces travaux pour « voir enfin le Mali accéder à une nouvelle ère de paix et de cohésion nationale ».

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