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Gabon: division et sanctions au sein du parti d’opposition Union nationale

Supporters of the Gabones opposition 'National Union' (UN - Union Nationale) political party take part in a rally at the party's headquarters in Libreville on August 17, 2012. The party's headquarters were surrounded by police officers on August 17 and several hundred supporters said they were prevented from going to a site to pay homage to a woman allegedly killed by tear gas fired by police attempting to break up an opposition protest on August 15. As Gabon celebrated its national holiday on August 17, tensions remained high between the Gabonese President Ali Bongo and leaders and supporters of the opposition 'National Union' party. AFP PHOTO / PATRICK FORT (Photo by PATRICK FORT / AFP)

Au Gabon, l’Union nationale fait le ménage dans ses rangs. Le parti d’opposition a radié, ce lundi 1er août, 28 membres dont certains sont des personnalités politiques bien connues. Cette décision fait suite à des divisions internes. Ces tensions avaient abouti, le 23 juillet, à la création, par un groupe d’élus locaux, d’une branche dissidente baptisée Union nationale initiale (UNI). L’Union nationale a donc décidé de les radier.

L’Union nationale a finalement mis ses menaces à exécution et entériné la séparation entre le camp de sa présidente Paulette Missambo et celui de son ancien concurrent pour la tête du parti, Paul-Marie Gondjout. Ce dernier a justement pris la présidence du nouveau parti UNI et fait partie des radiés, tout comme son épouse, Chantal Myboto Gondjout ou encore plusieurs élus locaux

La porte-parole de l’UNI, Reine Adiahenot Ndjondji, rejette cette sanction : « C’est un coup d’épée dans l’eau. Le rassemblement, nous l’avons attendu jusqu’à ce que les élus décident d’écrire à Mme Missambo mais le camp Missambo n’a jamais voulu travailler dans le rassemblement et là, nous allons à un nouveau défi, celui de 2023. Donc on ne peut pas permettre à un parti de s’asseoir sur ses lauriers alors qu’il y a des militants qui sont là, qui veulent travailler. »

Selon un membre de l’Union nationale, en sanctionnant, le parti a voulu rassurer les militants et éviter que la crise ne dure. « C’est un mal pour un bien. Vu les échéances électorales à venir, le parti a besoin de clarté », explique cette source.

Un autre responsable accuse le parti au pouvoir d’être à la manœuvre et d’instrumentaliser les divisions pour affaiblir l’opposition.

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Reine Adiahenot Ndjondji récuse toute influence du PDG, d’Ali Bongo et, malgré leur séparation, UN et UNI semblent en tout cas d’accord sur un point : en 2023, l’adversaire reste le chef de l’État gabonais.

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