À Kinshasa, un incendie a ravagé toute l’aile gauche du bâtiment qui abrite le siège social de la Société commerciale des transports et des ports (SCTP). Dans cette aile se trouvent la trésorerie de l’entreprise et les services du secrétariat général de l’économie du gouvernement central. Le serveur du service informatique et la caisse de la SCTP ont été épargnés. Une enquête a été ouverte sur les causes de sinistre.
Avec notre correspondant à Kinshasa, Kamanda Wa Kamanda
« J’ai entendu une femme qui criait, et quand je suis sorti, j’ai vu les flammes sur les climatiseurs du secrétariat de la direction de la trésorerie. » Il habite la cité des agents, juste derrière le bâtiment administratif de la Société commerciale des transports et des ports (SCTP), Lubanda Kandolo a été parmi les tous premiers à alerter les services anti-incendie de la ville.
« Avec un petit du quartier, nous sommes allés là où se trouvent les sapeurs-pompiers de la ville. Les messieurs se plaignaient qu’ils n’avaient pas de carburant, et pendant ce temps, il y a le directeur du chemin de fer qui a appelé pour leur dire qu’il pouvait acheter du carburant », ajoute Lubanda Kandolo.
La Société commerciale des transports et des ports dispose théoriquement d’un service anti-incendie, mais il n’y a pas de matériel. Armand Osase, président de la délégation syndicale de l’entreprise, parle de l’irresponsabilité de l’État, unique propriétaire : « Tous les camions anti-incendie que vous voyez, c’est pour le privé. »
Pour Lubanda Kandolo, la capitale n’est pas organisée pour les incendies : « Une grande ville devrait disposer d’engins et de pompiers dans chaque commune. Ça ne suffit pas un véhicule qui vient de l’aéroport, à 25 kilomètres de la ville. »
Selon une source proche de l’entreprise, le bilan de cette catastrophe peut être évalué à des millions de dollars.