Des tensions ont eu lieu ce week-end en Côte d’Ivoire, au sein du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Le parti au pouvoir élisait ses conseillers départementaux mais le scrutin a été émaillé de violences dans plusieurs localités.
De notre correspondant à Abidjan, Youenn Gourlay
Séliki Zié Koné vient d’être élu secrétaire général du département de Kouto, dans le nord-ouest de la Côte d’Ivoire. Mais samedi 23 juillet, le scrutin a été émaillé de violences en raison d’irrégularités. La moitié des 2 000 militants n’étaient pas inscrits sur la liste électorale et d’après le nouvel élu, des casseurs auraient fait irruption pour perturber le vote.
« Le lieu de vote était bondé de monde lorsqu’à 9h, l’adversaire en personne est rentré avec une horde d’une trentaine de personnes, ces personnes sont rentrées dans le bureau de vote, ont saisi les urnes et les ont cassées », précise le secrétaire général.
À Kouto, le bilan est de sept blessés légers en raison des mouvements de foule. Dans d’autres localités, comme à Bouna dans le nord-est et à Aboisso dans le sud-est, le scrutin n’a tout simplement pas eu lieu à cause des tensions.
Séliki Zié Koné attend une réaction et de la fermeté de la part de la direction du parti : « Pourquoi autant de violences pour une élection en famille ? Parce qu’à mon avis, les candidats pensent, naïvement, que cette élection déterminera le choix des candidats aux élections locales qui auront lieu en 2023. J’espère que la direction du parti prendra la pleine mesure et prendra les dispositions nécessaires afin que la discipline et le respect du parti soient ancrés ».
Le directoire du RHDP doit se réunir ce mardi pour faire le point sur la situation.
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