En Guinée, le Front national pour la défense de la Constitution, une coalition qui a été le fer de lance de la contestation contre le troisième mandat de l’ancien président Alpha Condé, monte de nouveau au créneau. La coordination nationale du FNDC a annoncé jeudi 21 juillet une nouvelle rupture de la trêve qu’elle avait instaurée il y a dix jours.
Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) compte organiser de nouvelles marches dans le pays. « Nous sommes dans notre propre agenda. On avait observé une trêve pour donner une chance au dialogue parce qu’il y avait des autorités morales et religieuses qui s’étaient engagées à l’époque pour faire en sorte qu’un cadre de dialogue soit créé entre les forces sociales et politiques du pays et la junte au pouvoir. Mais il n’y a pas eu de suite positive à cette promesse des autorités religieuses », selon Ibrahima Diallo, le responsable des opérations de la coalition.
En reprenant la contestation, le FNDC « exige l’instauration d’un cadre de dialogue à l’effet de s’entendre sur le chronogramme et la transition pour un retour à l’ordre constitutionnel ». La junte « a l’obligation, sinon un devoir, de composer avec les forces sociales et politiques du pays dans la gestion de la transition », ajoute M. Diallo.
Cette décision intervient malgré la présence depuis deux jours à Conakry du médiateur de la Cédéao, l’ancien président béninois Thomas Yayi Boni, censé notamment relancer le dialogue entre la junte au pouvoir et les acteurs politiques et sociaux. Pour Ibrahima Diallo : « D’ici la date prévue pour la manifestation pacifique et citoyenne, si le médiateur obtient ce dialogue avant la date de la manifestation, nous apprécierons ».