Le premier ministre libyen Abdelhamid Dbeibah, a démis de ses fonctions jeudi 14 juillet Mustafa Sanalla, le président de la compagnie nationale pétrolière, le remplaçant par un proche de Khalifa Haftar et un ancien financier Kadhafiste. La décision rapide rebat les cartes des alliances politiques en Libye : en pleine normalisation entre le gouvernement Dbeibah et le camp de l’est libyen, les forces fidèles au premier ont à nouveau été mises en état d’alerte, alors que le rival Fathi Bachagha semble vouloir tenter une nouvelle fois de prendre la capitale.
Après l’arrangement trouvé entre le Premier ministre de Tripoli Abdelhamid Dbeibah et Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est libyen, la situation s’est emballé dans la capitale libyenne.
Dès vendredi dernier, la nomination par le premier ministre de Tripoli d’un nouveau président à la tête de la compagnie nationale pétrolière (Noc) a conduit à la réouverture des terminaux pétroliers bloqués depuis plusieurs mois par des civils. Cela car le camp de l’est libyen aurait sa part des revenus pétroliers, selon l’accord.
Lundi, le chef d’État-major de l’armée dirigée par Khalifa Haftar était en visite inédite à Tripoli. Il a rencontré son homologue qui dirige les forces de l’ouest libyen. Au même moment, des responsables Turcs et qataris sont prochainement attendus à Benghazi.
Autant de visites inconcevables il y a une semaine.
Le rapprochement entre Tripoli et Benghazi pose cependant des questions sur l’avenir du gouvernement Fathi Bachagha. Selon plusieurs observateurs, il n’aurait plus d’autre choix que d’essayer d’entrer dans la capitale pour se réimposer.
Sur le terrain, la tension est palpable. Des forces fidèles à Fathi Bachagha, et d’autres proches de l’ancien chef de la compagnie pétrolière, seraient parties de plusieurs villes et progresseraient en direction de la capitale.
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