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Entre les présidents somalien et érythréen, une proximité de façade

Kidane Mihret church is seen in Eritrea's capital Asmara, February 19, 2016. Eritrea's capital city boasts one of the world's finest collections of early 20th century architecture, which the authorities want declared a UNESCO World Heritage Site. When Italy's colonial experiment in Eritrea ended in 1941, it left behind an array of Rationalist, Futurist, Art Deco and other styles of Modernism in Asmara, a city they nicknamed "La Piccola Roma" or "Little Rome". REUTERS/Thomas Mukoya SEARCH "THE WIDER IMAGE" FOR ALL STORIES

La visite officielle du nouveau président somalien en Érythrée a pris fin ce mardi 12 juillet. Pendant quatre jours, Hassan Cheikh Mohamoud et Issayas Afeworki ont tenu à afficher une certaine proximité.

Issayas Afeworki, l’ombrageux président érythréen, a promené son homologue somalien partout où cela compte pour lui : sur le chantier du barrage où il réside lui-même, au cœur d’élevages, de projets agricoles, d’installations militaires où des recrues somaliennes sont entraînées depuis trois ans. À la fin, tout a été fait pour témoigner de son amitié envers la Somalie et son président Hassan Cheikh Mohamoud, alors que ce dernier était réputé plutôt proche de la direction tigréenne, l’ennemi juré du régime érythréen.

Pour autant, un communiqué commun a seulement évoqué des « points de vue convergents » sur le renforcement de « la coopération politique, diplomatique, sécuritaire, économique, sociale et culturelle ». Et un mémorandum d’une page énonce sept points de coopération très généraux, comme l’entente entre les peuples, la stabilité et le développement de la corne de l’Afrique.

Car ces échanges de sourires étaient surtout destinés à établir un lien personnel, qui semble pourtant moins étroit que celui qui avait scellé l’alliance conclue en 2018 entre les dirigeants de l’Éthiopie, de l’Érythrée et de la Somalie alors présidée par Mohamed Farmajo. Cette alliance avait donné naissance à un comité, que nombre d’analystes considèrent désormais comme un lieu de coordination essentiel de l’effort de guerre dans le Tigré.

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