Plus d’un mois après les aveux de Glencore, au Cameroun la Commission nationale anticorruption (Conac) s’est saisie de l’affaire. Akere Muna, l’avocat camerounais engagé dans la lutte pour la transparence, annonce sur Twitter avoir reçu un courrier le confirmant. Le géant anglo-suisse du négoce de matières premières a plaidé coupable devant les juridictions américaines et britanniques et a reconnu avoir payé sur plusieurs années des hauts-fonctionnaires en Afrique et en Amérique du Sud. Tout un système de corruption pour obtenir ou garder des contrats ou pour éviter des audits.
J’ai enfin reçu une réponse de la Commission camerounaise anticorruption, la Conac. Ils m’ont écrit après ma seconde lettre disant qu’ils ont ouvert une enquête sur l’affaire Glencore. Je leur ai répondu, les remerciant de m’avoir informé et pour leur rappeler que tous les Camerounais attendent de voir la détermination des autorités à lutter contre la corruption. L’argent volé, c’est de l’argent qui ne revient pas à l’État et donc de l’argent qui n’est pas dépensé pour des projets publics. Glencore reconnait avoir payé des gens.
Akere Muna, avocat camerounais
Contactée, à Yaoundé, la Commission nationale anticorruption du Cameroun ne confirme pas.
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